Evénement du mardi 5 mars à 19 heures à l’Institut culturel italien de Paris, 50 rue de Varenne, Paris 7e.
Né à Naples au XVIIe siècle dans le lointain sillage des bouffons du théâtre latin, le masque de Pulcinella est l’emblème de la culture populaire napolitaine. Le personnage qu’il incarne est la contradiction personnifiée : à la fois drôle et tragique, naïf et malin, gentil et méchant, riche et pauvre, lâche et courageux, désespérément stupide et étonnamment débrouillard. Il n’en reste pas moins que Pulcinella réussit toujours à renaître de ses cendres.
Deux écrivains, Silvio Perrella et Jean-Noël Schifano, fin connaisseurs de l’histoire et de la culture napolitaines, évoqueront la force et l’actualité du mythe de Pulcinella dans la culture contemporaine de la région, en abordant les problématiques du renouveau de la tradition. Silvio Perrella, auteur entre autres de Giùnapoli (Neri Pozza, 2006) et de L’aleph di Napoli(Ilfilodipartenope, 2013), a dirigé le volume de « I Meridiani » consacré à Raffaele La Capria. Écrivain et traducteur, Jean-Noël Schifano a dirigé l’Institut français de Naples de 1992 à 1998 et a notamment écrit le Dictionnaire amoureux de Naples.
La soirée se clôturera par une représentation de Pulcinella e Mama Africa [en langue italienne et napolitaine, 30’] de Bruno Leone, accompagné par le musicien Ibrahim Drabo. Le spectacle de marionnettes est à la fois un hommage à la tradition napolitaine et un hymne à la solidarité et à l’accueil. Leone a appris l’art des guarattelle (marionnettes traditionnelles de Naples) à la fin des années 1970 auprès de Nunzio Zampella, le dernier maître du genre. Il contribue depuis à pérenniser et à réinventer cette tradition à travers ses spectacles empreints de poésie, de légèreté et d’ironie. Il enseigne à l’Istituto delle Guarattelle, dont il est le directeur artistique.
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LIEN INTERNE: Secrets de Pulcinella, un emblème de Naples, un article de Maria Franchini
(Logo: œuvre de l’artiste napolitain Lello Esposito)
