Pour la première fois, le musée du Louvre consacre une exposition à Cimabue, grand artiste florentin qui a anticipé le renouveau de l’art italien et occidental au 13e siècle.
Inaugurée par l’Ambassadrice d’Italie en France, Emanuela D’Alessandro, et par la Présidente-Directrice du Musée du Louvre, Laurence des Cars, elle se tiendra jusqu’au 12 mai dans la Salle Rosa (717), Aile Denon, au 1er étage. Aller la visiter donne aussi l’occasion, en traversant la Grande Galerie, d’observer les tableaux des grands peintres italiens qui se sont inspirés de Cimabue et ses contemporains au fil des siècles.
Cette exposition – relativement courte – est le fruit de deux actualités «cimabuesques» de grande importance pour le Louvre : la restauration de la splendide Maestà et l’acquisition d’un panneau inédit de Cimabue redécouvert en France chez des particuliers en 2019 et classé Trésor national, La Dérision du Christ.
Les deux tableaux, dont la restauration s’est achevée en 2024, constituent le point de départ d’un parcours qui, en réunissant une quarantaine d’œuvres provenant également d’institutions muséales italiennes, ambitionne de mettre en lumière l’extraordinaire richesse et la nouveauté incontestable de l’art de Cimabue.
L’artiste fut l’un des premiers à ouvrir la voie du naturalisme dans la peinture occidentale, en cherchant à représenter le monde, les objets et les corps tels qu’ils existent. Avec lui, les conventions de représentation héritées de l’art oriental, si prisées jusqu’alors, cèdent la place à une peinture inventive, cherchant à suggérer un espace tridimensionnel, des corps en volumes et modelés par de subtils dégradés, des membres articulés, des gestes naturels et des émotions humaines.
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L’exposition se conclut par la présentation du grand Saint François d’Assise recevant les stigmates de Giotto, destiné au même emplacement que la Maestà du Louvre, le tramezzo (la cloison qui sépare la nef du choeur) de San Francesco de Pise, et peint quelques années après par le jeune et talentueux disciple de Cimabue. À l’aube du 14e siècle, Duccio et Giotto, tous deux profondément marqués par l’art du grand Cimabue qui s’éteint en 1302, incarnent désormais les voies du renouveau de la peinture.
Commissaire
Thomas Bohl, conservateur au département des Peintures, musée du Louvre
Réserver un billet
https://ticket.louvre.fr/theme-vision/495
Tarif 22€ (musée + exposition)
🧡AUTOUR DE L’EXPOSITION : Le 3 février présentation de l’exposition par le commissaire à l’Auditorium du Louvre ou en live sur internet à 19h en cliquant ici: