Venise en hiver. Voyage en vaporetto et sur les traces d’Hemingway [+vidéos].

Philippe Apatie, photographe et vidéaste français résident à Venise, dont vous avez déjà pu apprécier la grande sensibilité, a récemment publié deux nouvelles vidéos (de 2 à 3 minutes chacune) qu’il nous autorise volontiers à diffuser. Merci à lui !

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Son «Viaggio in vaporetto » du 13 février (musica : The Creatures “Don’t go to sleep without me”) exprime des états d’âme qui sont sans doute les siens, ceux de Venise ou peut-être les nôtres cet hiver, dans de splendides noir et blanc. Le voyage au fil de l’eau auquel Apatie nous convie est comme un poème de l’ombre, du froid, du silence, de la solitude. La combinaison parfaite entre images et musique vous touchera peut-être davantage en ce mois de février, qui ressemble à janvier, à décembre, à novembre dernier, que les confettis et les masques un peu frelatés d’un Carnaval qui peine cette année à être une vraie fête. Toutes les manifestations publiques ayant été interdites en raison de la pandémie, il s’est déroulé en grande partie en streaming.

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Suit une seconde vidéo du 20 janvier 2021 que Philippe Apatie a intitulée «Hemingway a Venezia», sur une musique de Tom Waits “The Last Rose of Summer”.

Souvenez-vous! C’est en novembre 1948, trente ans après avoir quitté l’Italie et les derniers combats de la Première Guerre mondiale dans les Dolomites, qu’Hemingway revient pour la première fois à Venise. L’hiver était sa saison de prédilection pour visiter la noble cité. Il faut lire ou relire son roman “Au delà du fleuve et sous les arbres” dans lequel le héros, tout comme lui, pêche et chasse le canard dans une lagune glacée.
« Les pierres de Venise ne sont pas sensibles au soleil, assurait-il, l’hiver gris de l’Adriatique donne une lumière qui sied à la ville. La vraie Venise, on ne la voit qu’en hiver. Les calle étroites et encaissées sont conçues pour vous protéger du vent cinglant de l’Adriatique, les pierres patinées de Saint-Marc sont faites pour luire sous la pluie. Les nuages noirs qui déferlent de la mer forment sur le Grand Canal un dais lugubre, le rendant vraiment impressionnant. Naviguer à travers les canaux en hiver, dans une gondole fermée qui roule et tangue, voilà Venise. »

LIEN INTERNE : Venezia e Hemingway – Sulle orme di un mito letterario, di Massimo Rosin

Source des vidéos: Youtube
Facebook: Philippe Apatie.
Foto di Venezia:
https://www.facebook.com/Philippe-Apatie-Foto-di-Venezia-221151548397408
Ne manquez pas de consulter ses pages. Notre poète-auteur est loin d’être de nature mélancolique. Il est aussi plein d’humour, de joie de vivre, de tendresse et d’ironie.

Pour les fans, replay à ce lien de la vidéo de Philippe Apatie intitulée « Carnaval de Venise 2017 dans le brouillard »

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Evolena
Michèle Gesbert est née à Genève. Après des études de langues et secrétariat de direction elle s'installe à Paris dans les années '70 et travaille à l'Ambassade de Suisse (culture, presse et communication). Suit une expérience associative auprès d'enfants en difficulté de langage et parole. Plus tard elle attrape le virus de l'Italie, sa langue et sa/ses culture(s). Contrairement au covid c'est un virus bienfaisant qu'elle souhaite partager et transmettre. Membre-fondatrice et présidente d'Altritaliani depuis 2009. Coordinatrice et animatrice du site.

1 COMMENTAIRE

  1. È struggente Venezia, dal viaggio in vaporetto con luceombra, nella stagione invernale, un viaggio nella quotidianità di un fine giornata.
    Complimenti a Philippe Apatie per la professionalità e amore con cui ha girato i due video.
    Grazie!
    Un caro saluto
    Rosella Centanni

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