MER, le formidable texte de Tino Caspanello, découvert par Antonella Amirante et mis en espace dans le cadre de « Paroles in anteprima » avec Bruno La Brasca et Vittoria Scogliamiglio, est aujourd’hui mis en scène par Jean-Louis Benoit au Théâtre de l’Atelier, Paris 18e, servi par de talentueux comédiens, Léa Drucker et Gilles Cohen. Traduction du sicilien: Bruno et Frank La Brasca (texte publié aux Editions Espaces 34). Offre spéciale pour les lecteurs d’Altritaliani.net
A ceux qui aiment en silence
Avec une grande tendresse, cette pièce conte l’amour que se portent un homme et une femme qui n’ont pas les mots pour l’exprimer. Lui est assis au bord de l’eau, elle l’attend. Elle est sur le point de rejoindre leur maison pour le dîner. Mais elle n’arrive pas à se décider à partir, à le laisser seul, ainsi. Alors ils tentent de parler de ce qui fait leur vie et petit à petit se révèle cet amour qui ne s’est jamais dit à haute voix.
Note d’intention du metteur en scène, Jean-Louis Benoit
Une nuit noire, sans lune, un homme se retire au bord de la mer, noire elle aussi et immobile. Il est venu pêcher. En fait, il est venu s’isoler. Il en a l’habitude. Sa compagne, cette nuit-là, le rejoint. Elle veut savoir pourquoi il s’échappe ainsi, pourquoi il vient, là, s’échouer au bord de cette mer sans poisson. Elle aimerait qu’il rentre à la maison.
Ils se parlent, mais les mots ne leur sont d’aucun secours. Ils se parlent mais ne se disent rien. Ou si peu de choses. Ils se cherchent l’un et l’autre, ou plutôt se recherchent. Leur conversation ne se tient qu’à coup de banalités. Tu as froid ? Tu as peur ? Tu ne dors jamais ? Et, au fur et à mesure que s’écoule la nuit noire, ces «pauvretés» deviennent grandes, ces «misères» apparentes de la pensée nous dévoilent une grandeur humaine, une sorte de majesté lumineuse de l’âme.
Cet homme et cette femme s’aiment. Nous devenons persuadés qu’ils sont inséparables et pourraient tuer pour se protéger l’un l’autre. En définitive, ces gens anonymes dont nous ne savons rien mais dont nous pouvons supposer que l’existence n’est pas tendre avec eux, interrogent, au-delà de la banalité et peut-être grâce à elle, une chose essentielle : le sens de la vie.
Traduction du sicilien : Bruno et Frank La Brasca – Texte publié aux Editions Espaces 34
POUR EN SAVOIR PLUS:
Lisez sur Altritaliani : Conversation avec Tino Caspanello, un article bilingue et très approfondi de Julie Quénehen sur l’auteur de « Mer« .
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Le 5 juin 2011 à 17h30 rencontre avec l’auteur et toute l’équipe artistique :
Rencontre en présence de Tino Caspanello – auteur, Bruno et Frank La Brasca – traducteurs, Jean-Louis Benoit – metteur en scène, Léa Drucker et Gilles Cohen – comédiens, Sabine Chevallier – Editrice (Espaces34), Laura Pels – directrice du Théâtre de l’Atelier
et productrice du spectacle et Olivier Favier – Maison Antoine Vitez et modérateur.
Offre spéciale réservée aux lecteurs d’Altritaliani.net
Sur réservation indispensable au théâtre par téléphone au 01 46 06 49 24 en mentionnant Altritaliani : tarif réduit exceptionnel à 15€ au lieu de 30€ en première catégorie du dimanche 15 mai au dimanche 22 mai
Offre exceptionnelle pour le dimanche 5 juin, représentation à 16h et rencontre avec l’auteur et toute l’équipe artistique à 17h30 : tarif réduit exceptionnel à 15€ au lieu de 30€ en première catégorie + une offre une place achetée = une place offerte.
Informations pratiques
Horaires des représentations :
du mardi au samedi à 21h00
dimanche à 16h00
Théâtre de l’Atelier, 1 place Charles Dullin – Paris 18e
Informations : www.theatre-atelier.com