Tarif préférentiel pour nos lecteurs. Du 2 au 24 mai, la Cinémathèque française organise une rétrospective consacrée au scénariste et réalisateur italien Carlo LIZZANI (1922-2013). Trente et un de ses films figurent au programme.
Retrouvez Gina Lollobrigida, Gian Maria Volonté, Nino Manfredi, Giuletta Masina, Stefania Sandrelli, Silvana Mangano, Ugo Tognazzi ou encore Tomas Milian, Gérard Blain, Rod Steiger ou Harvey Keitel dans des fresques historiques dessinant un portrait cru de l’Italie d’après-guerre.

Ancien partisan antifasciste, militant communiste, Lizzani assiste Rossellini dans l’immédiate après-guerre, avant de se lancer avec des évocations enfiévrées de la résistance italienne (Traqués par la Gestapo). Les films suivants, qu’ils abordent les rives du western (Tue et fais ta prière), de la reconstitution historique (Les Derniers Jours de Mussolini) ou du “poliziottesco” (Bandits à Milan), n’auront de cesse de mettre l’Italie devant ses contradictions.
En ouverture, le 2 mai à 20h, sera projeté en version restaurée le film La vie aigre, une adaptation du roman homonyme de Luciano Bianciardi, avec un magnifique Ugo Tognazzi et Giovanna Ralli
À noter aussi parmi les temps forts, samedi 3 mai à 15h, dialogue avec Jean-François Rauger après la projection de Tue et fais ta prière, un western sombre avec Lou Castel et Pier Paolo Pasolini ; La Chronique des pauvres amants, un film initialement imaginé par Luchino Visconti et que Carlo Lizzani finira par porter en s’affranchissant de l’enseignement de ses maîtres néoréalistes pour opter pour une approche romanesque et psychologique ; Storie di vita e malavita, un film courageux qui démonte en six histoires très documentées les schémas d’exploitation à l’œuvre dans le proxénétisme italien et l’exploitation sexuelle des mineurs; et San Babila : un crime inutile, un drame inspiré d’un fait divers survenu à Milan dressant un constat sur le phénomène néofasciste qui touche les années de plomb italienne.
PROGRAMME COMPLET DU CYCLE LIZZANI et AGENDA
https://www.cinematheque.fr/cycle/carlo-lizzani-1367.html

Dans sa présentation, intitulée « Chroniques italiennes », Jean-François Rauger, directeur de la programmation à la Cinémathèque française, écrit en outre ceci :
« Si le nom de Carlo Lizzani s’identifie aussi exemplairement avec l’histoire du cinéma italien d’après-guerre, ce n’est pas seulement parce que ses films ont su en incarner l’évolution morale, formelle et économique. Il a fréquenté, voire dirigé, quelques-unes des institutions qui représentaient celui-ci. Il a suivi des cours de mise en scène au Centro Sperimentale, l’école de cinéma créée en 1935, enseigné à l’Académie du cinéma et de la télévision de Cinecittà.
Il est également l’auteur d’une “Histoire du cinéma italien” plusieurs fois rééditée et fut aussi, de 1979 à 1982, directeur du Festival de Venise, redonnant un nouvel élan à une manifestation au prestige alors en déclin. Carlo Lizzani a été aussi un véritable passeur, réalisant lui-même, à la fin de sa carrière, des documentaires sur les grands noms du cinéma transalpin, comme Rossellini, Visconti ou Cesare Zavattini. » (article complet ici).
La Cinémathèque française
51 Rue de Bercy – 75012 Paris
Du 2 au 24 mai 2025.
Bon plan pour nos internautes!
Bénéficiez du tarif préférentiel à 4€ la séance au lieu de 7€ en insérant le code promo ALTRILIZZANI sur la billetterie en ligne au moment de la réservation.