RAPPEL. La programmation des nombreuses manifestations culturelles prévues de septembre à décembre 2025 par le directeur Antonio Calbi et son équipe, est disponible ici sur internet. Le format papier est à votre disposition 50 rue de Varenne, dans le 7e arrondissement. Avec ce programme riche et varié s’ouvre le deuxième mandat de l’activité de M. Calbi à la tête de l’Institut. Nous reproduisons ci-dessous la lettre qu’il nous adresse à tous, italiens ou français amoureux de culture italienne, dans laquelle il présente ses choix culturels (version mise à jour).
Téléchargez ICI EN PDF le programme complet et faites vos choix. Il vient d’être mis à jour:
https://iicparigi.esteri.it/wp-content/uploads/2025/09/IIC-9-12-DEF-250911.pdf
Toutes ces ‘événements culturels’ sont décrits en détails sur le site de l’Institut:
https://iicparigi.esteri.it/fr/gli_eventi/
Pour participer, nous vous rappelons que la réservation est obligatoire et ouvre deux semaines avant chaque manifestation. Jusqu’au 3 octobre, vous avez encore la possibilité de découvrir l’exposition consacrée à l’art de Fausto Pirandello (descrizione in italiano della mostra https://altritaliani.net/iic-parigi-mostra-fausto-pirandello-la-pittura-e-la-condizione-umana/).

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LETTRE D’ANTONIO CALBI, directeur de l’IIC Paris – septembre 2025
Chers amis de l’Hôtel de Galliffet, Chers Parisiens amoureux de la culture italienne,
Dans la nuit du 1er au 2 novembre 1975, sur le littoral d’Ostie, Pier Paolo Pasolini était assassiné. Quelques semaines plus tard, son dernier film, Salò ou les 120 journées de Sodome, était projeté en avant-première mondiale à Paris. Se poursuivent aujourd’hui les «50 actes pour Pasolini», un pour chaque année nous séparant de sa disparition. Des actes qui ne se déroulent pas seulement à l’Hôtel de Galliffet ou à Paris, mais sont également portés par d’autres institutions à travers toute la France.
Nous présentons le Cahier consacré à ses essais sur la littérature italienne du XXe siècle ; les spectacles Une intime absence, dialogue imaginaire entre Pasolini et Maria Callas, écrit par René de Ceccatty ; L’odore della mia vita (L’odeur de ma vie), centré sur la mère de Pasolini ; le documentaire La voce di Pasolini (La voix de Pasolini). Antonio Piovanelli présentera Il pratone del Casilino, un chapitre de Pétrole adapté pour le théâtre par Giuseppe Bertolucci, qui en a aussi réalisé une version filmée. Sur la scène de l’Odéon, une nouvelle adaptation scénique de ce roman posthume sera mise en scène par le directeur Sylvain Creuzevault. Aldo Cazzullo retrace les dernières heures de la vie de Pasolini, et une marathon théâtral et cinématographique se tiendra au Centre Wallonie-Bruxelles le 7 novembre.
À l’exposition de peintures de Fausto Pirandello succèdera, au Galliffet, celle des photographies de Pablo Volta, un Italien installé à Paris, témoin des milieux culturels parisiens dans les années 1950 et 1960, suivie des portraits d’artistes, écrivains et acteurs réalisés par Lia Pasqualino, photographe palermitaine, présentés à l’occasion de Paris Photo. Nous consacrerons un focus à Palerme, dans le cadre du cycle «Portraits de villes», avec la présentation de deux ouvrages signés par deux écrivains siciliens, Roberto Alajmo et Giuseppe Cerasa, tous deux également journalistes.
Côté théâtre, le Palermitain Davide Enia revient avec sa dernière création, Autoritratto, un récit poignant sur les crimes mafieux. Nous accueillerons aussi le retour à Paris, près d’un demi-siècle plus tard, de L’Arrivée d’Angélique à Paris, avec les marionnettes de la famille Cuticchio, qui s’étaient produites en 1967 au petit théâtre sicilien de l’Ambassade: nous revivrons les aventures de ces acteurs de bois, de tissu et de métal, manipulés à vue par Mimmo et Giacomo Cuticchio, grand-père et petit-fils, dans une passation de flambeau qui assure la continuité de cette tradition vivace.
Toujours en provenance de Palerme, la metteuse en scène Emma Dante, très appréciée en France, est invitée par la Comédie-Française à diriger pour la première fois une troupe non italienne ; elle sera notre invitée lors d’une soirée dédiée à l’écrivain et dramaturge Vitaliano Trevisan.
Au théâtre toujours : avec la comédienne Elena Croce, dans le rôle de Maria José, reine de la maison de Savoie, s’ouvrira un cycle consacré aux reines d’Italie, qui se poursuivra l’année prochaine avec les reines de Naples ; Antonia Pingitore rendra hommage à la poétesse milanaise Alda Merini ; Ulderico Pesce évoquera la grève à l’usine Fiat de Melfi (où est fabriquée la voiture du président de la République française) ; Diana Anselmo sera protagoniste de Je vous aime ; Nicola Russo, comédien du Teatro dell’Elfo de Milan, interprétera le monologue Christophe ou la place de l’aumône, inspiré d’un sans-papiers rencontré à Paris. Un regard sur les nouvelles révélations de la scène italienne nous amène à présenter à Paris Tre liriche, de et avec Jacopo Neri (Prix Hystrio 2024).
Erri De Luca, en dialogue avec Inès de la Fressange, évoquera «l’âge expérimental», tandis que Galatea Ranzi interprétera Au nom de la mère, également signé De Luca. Nous présentons également un Cahier dédié à Rocco Scotellaro, poète des paysans de Lucanie, ami de Carlo Levi.
La danse sera à l’honneur dans Visioni del corpo : Maurizio Cattelan, avec Aterballetto et Nicolas Ballario.
Nous rendons hommage à Vittorio Gassman, à l’occasion des 25 ans de sa disparition.
La musique sera protagoniste avec le concert de Clavdio, dans le cadre du festival Les Nuits de la Bomba, et avec les concerts pour piano de Roberta Di Mario, Jean-Pierre Armengaud, Rossana Tomassi, du Quatuor Ciak, et pour le festival Jazzycolors, du sextet de Germano Mazzocchetti.
Nous présenterons également la prochaine saison du Teatro alla Scala, invité à la Philharmonie avec un concert de l’orchestre et du chœur sur des œuvres de Verdi et Rossini. Partenope, seule œuvre lyrique composée par Ennio Morricone, sera donnée en création mondiale au San Carlo de Naples. Le prochain festival d’Aix-en-Provence mettra à l’affiche Accabadora, opéra de Francesco Filidei inspiré du texte de Michela Murgia, également en création mondiale.
Côté cinéma : après une rencontre avec Giuliana Sgrena et le travail théâtral de Fabrizio Coniglio, le devoir de mémoire nous pousse à présenter Il Nibbio, film consacré à Nicola Calipari, interprété par Claudio Santamaria. Michele Placido, après Caravage, présentera son nouveau film Eterno Visionario, consacré à Luigi Pirandello, en parallèle à l’exposition sur Fausto Pirandello, fils du Prix Nobel. Antonio Piovanelli introduira avec le réalisateur Dafne, film sur la relation entre un père et sa fille porteuse de trisomie 21. À l’occasion de la journée de lutte contre les violences faites aux femmes, nous présenterons le film Familia de Francesco Costabile, avec Barbara Ronchi et Francesco Di Leva (Prix Donatello). Pour célébrer les 2500 ans de Naples, nous projetterons Dadapolis, un portrait de la créativité contemporaine de la ville.
Le Festival Italien à Paris sera cette année consacré à Marcello Mastroianni, avec une exposition photographique à la Mairie du XIIIe arrondissement et le film Marcello mio, avec Chiara Mastroianni, projeté au Consulat.
Nous présentons également à nouveau le Landscape Festival de Bergame, en dialogue avec les politiques environnementales de la Ville de Paris. Nous avons invité Maria Cristina et Sandrina Bandera, éminentes historiennes de l’art, à présenter leurs dernières publications: un manuel d’histoire de l’art pour les lycées, édité par Treccani, et un imposant volume publié chez Einaudi, rassemblant les écrits de Roberto Longhi. L’artiste Andrea Francolino présentera sa dernière recherche, et nous dévoilerons les lauréats du Maxxi Bulgari Prize.
Nous sommes convaincus que la culture, aujourd’hui plus que jamais, doit être connaissance, prise de conscience, témoignage, notamment face aux conflits en cours. C’est pourquoi nous projetons en avant-première française Lirica Ucraina, documentaire de Francesca Mannocchi, l’une de nos journalistes de guerre les plus courageuses (Prix Donatello).
Enfin, pour clore l’année, deux événements liés à Naples et consacrés à deux femmes uniques et extraordinaires : Marisa Laurito racontera sa vie trépidante, tout comme Huguette Hatem, jeune et gracieuse Parisienne de plus de 90 ans, traductrice, actrice, enseignante. Lors de la Soirée d’honneur que nous lui consacrons, elle nous parlera de son amitié avec Eduardo De Filippo et des 22 pièces qu’elle a traduites de l’italien-napolitain vers le français.
Bon automne culturel à l’italienne à toutes et tous.







































