Che viva Tina! Cinéma chez vous. L’exceptionnelle trajectoire humaine, artistique et politique de Tina Modotti (1896-1942), photographe italienne originaire d’Udine dans le Frioul, militante révolutionnaire, amie et interlocutrice de peintres tels Frida Kahlo et Diego Rivera mais aussi mannequin et actrice du cinéma muet à Hollywood, a fait d’elle l’une des artistes célèbres du XXe siècle.
L’Institut culturel italien de Paris lui consacre une exposition sera prolongée jusqu’au 28 janvier 2021. Elle est actuellement fermée jusqu’à nouvel ordre.
En collaboration avec l’association Cinemazero, l’exposition “Tina Modotti : photographie, liberté et révolution” reconstitue à travers une quarantaine de clichés, de vidéos et autres documents, le parcours de l’artiste ainsi que sa recherche formelle et politique, dont l’originalité a laissé une trace profonde dans l’histoire de la photographie de la première partie du XXe siècle. L’exposition s’articule autour de quatre sections : à côté des œuvres les plus connues – natures mortes, portraits de paysans mexicains et autoportraits – s’affichent des clichés plus intimistes dédiés aux femmes et aux enfants.
En attendant la réouverture de l’exposition, ne manquez pas la vision en ligne du documentaire “Que viva Tina” (France, 1997, 52’) que le réalisateur Silvano Castano a consacré à cette grande photographe à l’âme cosmopolite. Ce documentaire est un périple qui retrace les escales de sa vie comme autant de facettes d’une existence aventureuse, riche en croisements avec l’Histoire. D’après nos informations, il sera en ligne jusqu’au 15 décembre seulement, en collaboration avec son distributeur « Le Poisson volant ». [Nous avons retiré le film de la page; la vidéo n’est malheureusement plus active 19-12-2020]
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POUR APPROFONDIR:
En 2016 Bernadette Costa-Pradès a publié aux Editions Philippe Rey sa biographie.
Synopsis: La jeune Tina nait en 1896 près de Venise, dans une famille très pauvre, qui se trouve contrainte d’émigrer aux Etats-Unis pour survivre. Tina fascine tôt par sa beauté et sa forte personnalité : engagée à son arrivée comme ouvrière dans le textile, elle devient mannequin puis actrice, mais préfère la vie de bohème de San Francisco où elle rencontre le célèbre photographe Edward Weston. Le couple part s’installer au Mexique: ils parcourent le pays, photographiant les paysans et la vie quotidienne, fréquentent le milieu artistique de Mexico – Diego Rivera, Frida Kahlo. Profondément touchée par la misère du peuple mexicain, Tina s’engage auprès des communistes et fait ainsi la connaissance de Julio Antonio Mella, le fondateur du parti communiste cubain, dont elle tombe follement amoureuse. Mais, seulement quelques mois après, il est assassiné en pleine rue. Trainée dans la boue pour sa vie «dissolue», Tina est bientôt emprisonnée, puis expulsée du pays.
Une vie d’errance commence alors, Berlin, puis Moscou. Tina se radicalise. En adhérant à la pensée soviétique, elle entre littéralement en religion: plus d’amis, plus de photos, plus d’art, une vie de clandestinité. À la fin de la guerre, lorsqu’elle souhaite rentrer, les États-Unis la refoulent vers le Mexique où elle passera les deux dernières années de sa vie, fuyant tous ses anciens amis. L’ancienne égérie des artistes à l’allure de vieille dame n’a que 48 ans lorsqu’elle meurt d’une crise cardiaque à l’arrière d’un taxi, à moins qu’elle n’ait été assassinée ?
Avec l’exactitude de la biographe et le souffle de la romancière, Bernadette Costa-Prades nous entraîne dans le bouillonnant Mexique post révolutionnaire et l’Europe tourmentée des années 30, pour nous faire découvrir une femme libre et fascinante.
Ho guardato volentieri il documentario « Que viva Tina » realizzato da Silvano Castano e consacrato alla grande fotografa Tina Modotti. Una GRANDE a cui la mia città, Ancona, agli inizi degli anni ’90, ha dedicato un’ampia mostra alla Mole Vanvitelliana. Nell’occasione ho acquistato il libro fotografico « Tina Modotti – Perché non muore il fuoco » di Riccardo Toffoletti.
Ringrazio Evolena per aver postato questo interessante articolo che ha risvegliato in me l’amore per una delle più affascinanti fotografe internazionali e il desiderio di riprendere il mio libro in mano e di soffermarmi sulle sue intense immagini.
Un caro saluto
Rosella Centanni