Le destin inexorablement tragique d’Œdipe est une source intarissable de création. Jusqu’au 26 avril, découvrez à l’Istituto italiano di Cultura de Paris, 50 rue de Varenne, 75007 Paris, l’exposition « Œdipe, l’abîme de l’âme » proposée par Antonio Calbi, le nouveau directeur de l’Hôtel de Galliffet, un passionné de théâtre. Le titre de l’exposition fait écho à l’avertissement du Sphynx à Œdipe: «L’abîme où tu me rejettes est en toi-même».
Quinze auteurs contemporains y déclinent, chacun selon son langage et sa poétique, la figure d’Œdipe, et se confrontent à l’un des personnages les plus emblématiques du théâtre et de la culture occidentale.
Le voyage d’Œdipe vers la connaissance de soi et la découverte de la vérité est progressive et marquée par des révélations douloureuses dignes d’un thriller. Elle est éclairée par des figures particulières – le Sphinx, Tirésias, Créon, Jocaste – et accompagnée de véritables rebondissements: la découverte qu’il est le meurtrier inconscient de son propre père, qu’il a épousé tout aussi inconsciemment sa propre mère et qu’il a donné naissance à des fils et des filles qui sont en même temps des sœurs et des frères, c’est lourd à porter! De désespoir, Œdipe se crèvera les yeux.
Umberto Passeretti nous livre un Œdipe poignant tordu par la douleur. Nicola Toce réalise une splendide tête antique, modelée en terre cuite et recouverte d’un masque. Cent visages en latex d’Alfredo Pirri sur lesquels coulent des larmes de sang nous interpellent. Qui sommes-nous derrière notre masque ? Les thèmes de l’immortalité et de l’éternité inspirent Mimmo Paladino. Un dormeur en position fœtale, rappelant les moulages de Pompei, est étendu sur le sol tandis que le photographe Matteo Basilé nous propose un Œdipe hautain, précieux et narcissique.
L’exposition vous permettra de découvrir à la fois des œuvres créées pour l’occasion et des œuvres déjà présentes dans le répertoire des artistes, combinant différentes expressions artistiques, de la peinture à la sculpture, de l’installation à la photographie.
Vous pourrez à cette occasion admirer également deux œuvres d’honneur : La sculpture Formes uniques de continuité dans l’espace (1913) d’Umberto Boccioni, une sculpture emblématique du futurisme italien, mouvement pour lequel elle sert de symbole et de manifeste et L’inizio del tempo n. 2 de Arnaldo Pomodoro.
L’exposition est ouverte du lundi au vendredi de 10h à 13h et de 15h à 18h, ainsi que durant les soirées organisées par l’IIC.
PROGRAMME DE MARS A L’INSTITUT CULTUREL ITALIEN DE PARIS
Téléchargez à ce lien la brochure des événements prévus:
https://iicparigi.esteri.it/wp-content/uploads/2024/02/IIC-3-24-Mars.pdf
Description plus détaillée de chacun d’eux et réservations ici:
https://iicparigi.esteri.it/fr/gli_eventi/