DERNIER RAPPEL. Le Festival de littérature & culture italiennes ITALISSIMO se déroulera à Paris pour sa 7ème édition, du 6 au 10 avril 2022 après deux éditions chahutées par la pandémie. ITALISSIMO s’ouvrira par une rencontre à Sciences Po le mercredi 6 avril et se déroulera ensuite dans différents lieux parisiens : de la Maison de la Poésie au Consulat Italien, du Théâtre les Déchargeurs à l’Institut culturel italien, de l’Université Sorbonne Nouvelle à la BPI du Centre Pompidou, en passant par la Galerie Tornabuoni Art.
Découvrez toute la programmation et réservez vos places. Le site dédié du Festival est maintenant à jour.
TOUT LE PROGRAMME D’ITALISSIMO SUR LE SITE OFFICIEL:
http://www.italissimofestival.com/programme-2022
Ci-après les rencontres littéraires qui auront lieu à la Maison de la Poésie, passage Molière, 157, rue Saint-Martin, 75003 Paris
Jeudi 7 avril à 19 heures
ERRI DE LUCA & SES « DIABLES GARDIENS »
Rencontre animée par Patricia Martin
Écrivain, poète, dramaturge, traducteur du Yiddish et de l’hébreu, Erri de Luca, s’est tourné tardivement vers l’écriture, après avoir été tour à tour militant révolutionnaire, ouvrier, bénévole en Tanzanie, chauffeur de camion dans des convois humanitaires pendant la guerre de Bosnie. Il a obtenu en 2002 le prix Femina étranger pour son roman Montedidio (2001), le Prix européen de littérature en 2013, ainsi que le Prix Ulysse pour l’ensemble de son œuvre. La publication de Diables gardiens – avec les illustrations de l’artiste et architecte Alessandro Mendini – nous offre l’occasion de rencontrer l’une des personnalités les plus inclassables de la scène littéraire italienne.
Réservations ICI
Jeudi 7 avril à 21h
LE DERNIER ÉTÉ EN VILLE DE GIANFRANCO CALLIGARICH
Lecture par Jérôme Kircher
Révélation de l’édition 2021 d’Italissimo et récompensé par les prix Fitzgerald et Marco Polo, l’envoutant roman de Gianfranco Calligarich nous entraîne dans la Rome de la «dolce vita» de la fin des années 1960. Leo, milanais d’origine, s’y est installé depuis quelques années, où il vit de menus travaux de rédaction. Il flâne dans la capitale, il fréquente les cercles mondains, il meurt d’un ennui profond. Une rencontre amoureuse éclaire son désenchantement – mais Arianna est volatile, tristement évanescente. Un texte magnétique, teinté d’une douce ironie et traversé par la poésie. L’intense lecture de Jérôme Kircher en révèle toute la force et la beauté.
Réservations ICI
Vendredi 8 avril à 19h
GIULIANO DA EMPOLI & WU MING – « FANTASMES DE RUSSIE »
Rencontre animée par Gérard Meudal
Pour sa dernière aventure littéraire, Wu Ming, le célèbre collectif d’écriture de Bologne qui a plus d’une vingtaine de romans à son actif, nous conduit dans le Moscou de 1927, en plein révolution, sur les traces d’Alexandre Bogdanov, médecin et figure politique centrale de l’époque. De son côté, Giuliano da Empoli – politologue et auteur en 2019 de Les ingénieurs du chaos – a choisi la Russie d’aujourd’hui pour son premier roman, Le mage du Kremlin, où il s’intéresse à la vie romanesque d’un spin doctor de Poutine. De la fusion entre histoire et fiction, roman biographique et science-fiction, naissent deux ouvrages qui explorent les méandres du pouvoir, les luttes d’influences et les tragédies de l’histoire. L’échange entre Giuliano da Empoli et Wu Ming s’annonce fascinant et animé.
Réservations ICI
Vendredi 8 avril à 21h
LA SCAPIGLIATURA EN CONCERT
Vainqueur en 2015 du Prix Tenco pour la chanson d’auteur, La Scapigliatura est le projet musical des frères Niccolò et Jacopo Bodini. Tout en naviguant entre musique indie, philosophie et ironie, ils mêlent chansons italiennes, sons électroniques et voix profondes, presque intimes. Leur nom, à l’instar du mouvement littéraire italien du XIXème siècle, affirme leur singularité, avec un clin d’œil aux Poètes maudits et à l’anticonformisme de la vie de Bohème. Coolturale, leur deuxième album riche de réminiscences littéraires, exprime leur esthétique et leur travail d’auteur à travers « un mot pharmacologique, qui montre comment le remède peut se transformer en poison, ou le poison en remède ». Grâce au jeu parfait des sons et des mots, La Scapigliatura chante avec ironie notre univers culturel et affiche son regard critique sur notre époque.
Réservations ICI
Samedi 9 avril à 11h30
« D’UN MOT A L’AUTRE : UNE AUTRICE & SA TRADUCTRICE »
Avec CRISTINA COMENCINI & Béatrice Robert-Boissier
Rencontre animée par Francesca Isidori
Fidèle à sa tradition, le Festival fait dialoguer une écrivaine avec sa traductrice. Cristina Comencini, dans son dixième roman, L’autre femme, dépoussière le thème classique du trio amoureux avec une écriture à la fois tranchante et intime. Elena a vingt-cinq ans, un petit appartement et un chat. Pietro a plus du double de son âge, une ex-femme et trois enfants. Pourtant ils se sont choisis, ils font l’amour avec l’ardeur de ceux qui se découvrent, se concentrent sur l’ivresse du quotidien. Jusqu’au jour où Maria, l’ex-épouse de Pietro, contacte Elena sur Facebook sans révéler sa véritable identité… Un roman original et subtil qui nous parvient grâce à la belle traduction de Béatrice Robert-Boissier.
Réservations ICI
Samedi 9 avril à 15h
MARTA BARONE & DANIELE MENCARELLI
« Douleur et rébellion »
Rencontre animée par Gérard Meudal
Deux voix parmi les plus prometteuses de la scène littéraire italienne. Deux romans où la fiction joue avec le récit autobiographique et l’épreuve de la douleur. Dans Cité engloutie, un livre intime et fort, Marta Barone, qui a perdu son père à l’âge de 24 ans, fait face à l’absence et à la souffrance, mais également à l’histoire passée et au dossier judiciaire de son père où elle découvre une vérité insoupçonnée liée aux années de plomb. De son côté, Nous voulons tous être sauvés de Daniele Mencarelli – Prix Strega Giovani 2021 – plonge dans l’univers des hôpitaux psychiatriques, où le protagoniste, à vingt ans, se retrouve placé sous le régime de l’hospitalisation sans consentement. Dans ces pages il fait preuve d’une délicatesse et d’une puissance uniques pour raconter les précipices de la folie et l’absurdité des lieux.
Réservations ICI
Samedi 9 avril à 17h
CLAUDIO MAGRIS – TEMPS COURBE À KREMS
Rencontre animée par Fabio Gambaro
Claudio Magris – l’auteur de Danube (1986), Microcosmes (1997), À l’aveugle (2005) ou Classé sans suite (2015) – est l’un des plus grands intellectuels européens de notre temps, salué par la critique et le public à de nombreuses reprises. Dans les cinq récits qui composent Temps courbe à Krems, il aborde le thème de la vieillesse et du temps qui s’écoule comme du sable filant entre nos doigts. Il nous invite à ne pas tenter de le retenir mais à plutôt le laisser glisser car le temps ne peut être contrôlé. Peut-être qu’en vieillissant, nous apprenons cette sagesse de vivre. Finalement, cet âge ne serait-il pas synonyme de renouveau plutôt que de fin ? Comme à son habitude, l’écrivain de Trieste nous propose une méditation littéraire magnifique.
Réservations ICI
À lire – Claudio Magris, Temps courbe à Krems, trad. de l’italien par Jean et Marie-Noëlle Pastureau, L’Arpenteur, 2022 – Recensione Altritaliani Tempo curvo a Krems
Samedi 9 avril à 19h
SILVIA AVALLONE – UNE AMITIÉ
Rencontre animée par Fabio Gambaro
Le grand retour d’une des voix les plus importantes de la littérature italienne contemporaine. Après le succès de D’acier, Marina Bellezza et La vie parfaite, Silvia Avallone – qui a étudié la philosophie et vie à Bologne – revient avec un magnifique roman. Dans Une amitié elle raconte les relations compliquées et les chemins inattendus de deux adolescentes très différentes l’une de l’autre, sur fond de révolution internet et d’omniprésence des réseaux sociaux. Avec une question en toile de fond : à quel point notre époque connectée peut-elle ébranler une histoire d’amitié ? La frontière entre amour et jalousie n’est que trop fine parfois lorsqu’on ne sait plus comment communiquer. Un roman poignant et une réflexion sur le choc entre « le monde d’hier », celui du livre, et « le monde nouveau » de nouvelles technologies.
À lire – Silvia Avallone, Une amitié, trad. de l’italien par Françoise Brun, Liana Levi, 2022.
Réservations ICI
Dimanche 10 avril à 11 heures
TIZIANA ROMANIN – « CARTES POSTALES D’ITALIE »
Atelier créatif pour les enfants de 4 à 10 ans – Durée : 1h30
Illustratrice très appréciée des deux côtés des Alpes, Tiziana Romanin signe cette année l’affiche du Festival et propose un atelier pour les enfants autour de l’univers du voyage. Après la lecture d’extraits de ses fascinants albums, chaque enfant choisira une ville italienne à visiter grâce à son l’imagination. Pour raconter son aventure à un ami, chacun créera une carte postale à partir de techniques variées : le collage, le dessin et l’écriture. À travers l’univers féerique de Tiziana Romanin, les enfants vont vivre un moment de création, de partage et de travail sur l’imaginaire.
Réservations ICI
Dimanche 10 avril à 15h30
EMANUELE TREVI & PIERRE ADRIAN : « PASOLINI NOTRE CONTEMPORAIN »
Rencontre animée par Fabio Gambaro
Poète, romancier, essayiste, intellectuel et cinéaste, Pier Paolo Pasolini a marqué profondément la culture italienne du XXe siècle et continue de nous éclairer encore aujourd’hui. Le centenaire de sa naissance est l’occasion d’un dialogue entre Emanuele Trevi et Pierre Adrian, deux écrivains qui lui ont consacré deux ouvrages salués par la critique. Dans Quelque chose d’écrit, Emanuele Trevi – écrivain de premier plan et lauréat du dernier Prix Strega – a imaginé l’histoire presque vraie d’une rencontre impossible avec l’auteur de Mamma Roma et Petrole.
De son coté, Pierre Adrian, dans La piste Pasolini, propose un récit initiatique, un voyage au plus près de cet intellectuel inclassable, mais aussi la quête d’un frère, d’un maître, d’un «meneur de nos petites âmes paumées du nouveau siècle».
Réservations ICI
Dimanche 10 avril à 17h30
Spectacle « PASOLINI EN FORME DE ROSE » DE ET AVEC ANTONIO INTERLANDI
Accordéon : Noé Clerc – Dramaturgie : René de Ceccatty
Pier Paolo Pasolini, intellectuel à rebours de tous les clichés, quarante ans après son assassinat reste vivant au point de toujours nous surprendre. Si le cinéma a contribué à divulguer son message, c’est l’écriture poétique qui le fit d’abord connaître et qui constitue son mode d’expression privilégié. Le très beau spectacle d’Antonio Interlandi s’inspire du recueil Poésie en forme de rose et du texte autobiographique Poète des cendres, puisant également dans ses chansons écrites pour l’actrice Laura Betti. L’acteur restitue à la première personne la pensée, les blessures, les révoltes, l’engagement de cet intellectuel mythique, sa passion pour le football et sa vénération pour Jean-Sébastien Bach.
Réservations ICI
A vos agendas!! Et vive la littérature et la culture italiennes.
Evolena