“Amedeo Modigliani, l’œil intérieur”. Le LaM de Villeneuve-d’Ascq près de Lille présente jusqu’au 4 juin une rétrospective exceptionnelle consacrée à l’œuvre d’Amedeo Modigliani. Altritaliani propose de vous y accompagner. Rendez-vous à 11h au Centre-Ville de Lille au point qu’Altritaliani vous indiquera ou directement au LaM à 11h45 pour une visite-guidée de cette exposition par Barbara Musetti, docteur en histoire de l’art, le jeudi 26 mai. Date limite d’inscription le 10 mai. Voir modalités en fin de page. Nous fournirons aux personnes intéressées les indications nécessaires pour le voyage.
Une centaine de peintures et dessins de l’artiste est présentée, aux côtés d’oeuvres de Constantin Brancusi, Pablo Picasso, Jacques Lipchitz, Chaïm Soutine, Moïse Kisling, Henri Laurens, André Derain…L’exposition vaut donc vraiment le déplacement !
Présentation par Barbara Musetti
Peintre et sculpteur italien, Amedeo Modigliani (1884-1920) connut une carrière tout à la fois brève et féconde. Né à Livourne, d’une modeste famille bourgeoise d’origine juive, il découvre l’art dans son enfance, pendant ses longues périodes d’alitement dues à une maladie pulmonaire. Déjà charmeur et déterminé, il réussira à convaincre sa mère, qui éduque désormais seule ses six enfants, à le laisser tenter une carrière artistique.
Après une formation à Florence et Venise, l’artiste ne rêve que d’une seule chose: Paris, alors capitale mondiale de l’art contemporain. Il y arrive en 1906, il a 22 ans. Installé dans le « maquis » de la butte Montmartre, il y rencontre sa nouvelle famille – Utrillo, Foujita, Soutine -, d’autres artistes, étrangers comme lui, qui donneront vie à ce qu’on appellera plus tard l’ « Ecole de Paris ». Ces compagnons de routes seront ses initiateurs à la vie de bohème : les femmes, l’alcool, la drogue, font désormais partie de son quotidien, contribuant à la constitution du mythe de l’artiste « modi ».
Mais grâce à eux il découvre aussi l’atelier du Bateau Lavoir et Picasso. Pourtant, Modigliani semble imperméable au cubisme et à toute autre forme d’avant-garde. Sollicité à plusieurs reprises par ses compatriotes futuristes, il préfère rester autonome, « ni Dieu, ni maître » donc pour ce rebelle proche du milieu anarchiste. En effet, s’il partage avec ses contemporains, le goût pour la géométrisation des formes anatomiques, il va chercher son inspiration ailleurs, dans des traditions antiques et lointaines.
Ce sont plutôt ses visites régulières aux collections de sculptures anciennes au Louvre qui semblent l’impressionner. À la rigueur archaïques des sculptures des îles des Cyclades, il associe bientôt la volupté des formes khmers qu’il découvre au Palais du Trocadéro et le synthétisme des masques africaines qui trouve, comme chez ses contemporains, un écho particulier. Sans être exclusifs, ces œuvres lui inspirent les traits les plus caractéristiques de son style : l’allongement extrême des visages, la ligne continue qui relie les sourcils à l’arête du nez, la géométrisation de la bouche en forme de cylindre, autant de traits qu’on retrouvera dans ses sculptures, réalisées essentiellement entre 1910 et 1913 et surtout ses portraits peints.
Naît ainsi une galerie de personnages, mystérieux et fascinants, aux yeux souvent fermés et aux cous allongés, dignes des grands maîtres du maniérisme italien, portés par la force d’une couleur puissante. Ces portraits révèlent aussi de ses nouveaux échanges artistiques entretenus avec le cercle des artistes de Montparnasse, où Modigliani s’installe pendant les années de guerre. C’est cette nouvelle famille artistique, faites d’artistes étrangers immigrés de toute Europe, et de gens de la rue, qu’il dépeint avec empathie. Parmi eux, la figure de Jeanne Hébuterne, sa compagne jusqu’à la fin de sa vie, trouve une place toute particulière.
Grâce à une série de prêtes exceptionnels, provenant de musées français et étrangers, le LaM orchestre cette exposition, rare et passionnante, qui parcours les étapes essentielles de sa carrière : sa rencontre avec l’avant-garde parisienne, la découverte de la sculpture antique et extra-occidentale, sa pratique du portrait, ses relations avec ses mécènes Paul Guillaume, Léopold Zborowski, Roger Dutilleul. L’exposition offre en effet l’occasion de mieux comprendre la relation singulière qui lie Modigliani à ce collectionneur passionné qui le croise en 1918 et qui est à l’origine de la précieuse collection du LaM, conservant pas moins de 6 peintures, 8 dessins et une rare sculpture en marbre.
LIEU :
LaM – LILLE METROPOLE
Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut
1 allée du Musée
59650 VILLENEUVE D ASCQ
RENSEIGNEMENTS PRATIQUES
Date unique: Jeudi 26 mai à 12h
Durée de la visite-conférence environ 1h30
Langue: italien, sauf si une majorité des participants préfèrent le français
Prix et modalités d’inscription:
- Réservation par mail indispensable à: evolena@altritaliani.net (ou par tel 06 14 26 73 34)
- Votre inscription sera validée à réception d’un chèque de 14€ (prix de la conférence), libellé à l’ordre de «Association culturelle Altritaliani», 51, avenue de la Motte-Picquet, 75015 Paris.
- Prévoir de remettre au chef de groupe Altritaliani entre 10€ et 13€ par personne en espèces le jour de la visite en fonction du nombre des participants
(= billet d’entrée groupe qui comprend la collection permanente du LAM.
+ une participation au droit de parole)
- Groupe de minimum 15 et maximum 25 personnes.
- DATE LIMITE D’INSCRIPTION LE 10 MAI
- Le voyage Lille et retour est autonome.
- Rendez-vous directement à la billetterie du LaM à 11h45 ou avec Altritaliani à 11h au Centre-Ville de Lille au point que nous vous indiquerons.
- Nous vous suggérons le Thalys qui part de la gare du Nord à 9h40 et arrive à Lille Europe à 10h46. Nous prendrons ensuite ensemble les transports publics pour rejoindre le LaM (20 à 25 minutes).
TRAJET:
métro ligne 1, direction 4 Cantons, descendre à Pont du bois
Sortir de la station et sur la place,
à gauche, prendre le bus LIANE 4 , descendre à l’arrêt LAM (en face du musée); le tout avec le même billet de métro. - Le LaM est entouré d’un beau jardin où il est possible de déjeuner . Vous pourrez encore flâner dans les collections permanentes du musée ou dans le centre de Lille avant votre retour à Paris à l’horaire de votre choix.
Evolena