Un fascinant autoportrait en clair-obscur de Michelangelo Merisi, dit Caravage, la confession palpitante de l’artiste maudit, ponctuée comme dans un rêve éveillé par des chants a cappella de Laetitia Favart. Cesare Capitani fait revivre avec passion cet artiste rebelle qui a bouleversé à jamais la peinture par son oeuvre d’un réalisme brutal et d’un érotisme troublant. Reprises du 11 janvier au 12 mars 2017 à 18h30 et 16h le dimanche. Tous les mardis la représentation aura lieu en italien.
Comédien, metteur en scène et auteur, Cesare Capitani, ressuscite le Caravage sur scène. Il s’est inspiré de «La Course à l’abîme», un livre de Dominique Fernandez (Éd. Grasset), pour incarner le peintre milanais à la réputation sulfureuse, doué, mais excessif dans ses sentiments. Un spectacle intense, fort et émouvant.
Au total, depuis sa création en 2010, 430 représentations – en français comme en italien – d’un spectacle au parcours exceptionnel… Rien de plus naturel que de revenir dans l’écrin du Lucernaire, avec toujours pour l’équipe artistique l’envie d’enrichir le spectacle, d’apporter de nouvelles nuances, de nouveaux enjeux…, avant de partir au printemps 2017 à la conquête de l’Italie.
Ce qu’en dit Dominique Fernandez (avril 2010) :
« En écrivant “La Course à l’abîme”, roman qui tente de ressusciter par l’écriture la figure du peintre Caravage, je ne pensais pas voir jamais ressurgir celui-ci, sous mes yeux, en chair et en os, cheveux noirs et mine torturée, tel que je me l’étais imaginé, brûlé de désirs, violent, insoumis, possédé par l’ivresse du sacrifice et de la mort. Eh bien, c’est fait : Cesare Capitani réussit le tour de force d’incarner sur scène cet homme dévoré de passions. Il est Caravage, “Moi, Caravage”, c’est lui. Il prend à bras le corps le destin du peintre pour le conduire, dans la fièvre et l’impatience, jusqu’au désastre final. »
Le spectacle :
Caravage se confesse et revit sous les yeux du spectateur toute son existence : l’enfance dans le petit bourg lombard, l’approche de la peinture, les premiers ennuis avec la justice, la fuite à Rome… Là, le jeune Michelangelo, avec quelques tableaux d’une puissance et d’un érotisme jamais vus, révolutionne la peinture et connaît la gloire : les princes le courtisent, les cardinaux le protègent … Mais voilà : il est de caractère violent et asocial. C’est un rebelle : il refuse tout compromis, toute facilité que lui assurerait son talent. Son mode de vie est une provocation constante, ses œuvres un affront perpétuel à la morale : il aime les femmes et les hommes, il prend comme modèles des prostituées et des voyous, il est toujours prêt à sortir son épée… Les procès à son encontre se multiplient, ainsi que ses séjours en prison. Il tue un homme et il est condamné à mort. Il s’enfuit et erre entre Naples, Malte, la Sicile… Il meurt mystérieusement sur une plage au nord de Rome : il n’a pas encore quarante ans.
Note d’intention :
Lorsque Cesare Capitani m’a proposé de mettre en scène “Moi, Caravage”, j’ai tout de suite été captivé par ce texte, à la fois ambitieux et intelligent. La part de fantasme que cette vie énigmatique renferme, m’a séduit. C’est à une leçon de liberté qu’il nous invite. Comme s’il nous autorisait à prendre tous les risques, à concevoir toutes les interprétations.
Cette liberté, Cesare l’a prise dans une réécriture très rythmée qui nous plonge au coeur de la vie accidentée et passionnée de ce génie. Cette liberté, je la saisis également pour tenter de peindre cette histoire. Dans ce travail, j’accorde une place centrale à la lumière: elle met en scène les acteurs, sculpte l’espace. Les personnages travaillent cette lumière en direct, en composant leur propre espace.
Sur scène, Caravage et son double, son alter ego, à jamais indissociables. Leurs visages, leurs voix, leurs vibrations se mêlent. Il y a de la sensualité dans cette communion avec l’autre, comme une quête de soi-même. Peut-être une forme de schizophrénie ? Oui, car au travers de ce binôme c’est l’immense solitude du génie que l’on ressent, c’est le silence d’un cri qu’on entend. Le cri du silence. (Stanislas Grassian – metteur en scène)
Moi, Caravage, de Cesare Capitani
avec Cesare Capitani et Laetitia Favart
mise en scène de Stanislas Grassian
Création juillet 2010 Festival d’Avignon Off au Théâtre des Amants.
Production COMME IL VOUS PLAIRA
Théâtre du Lucernaire
53, rue Notre Dame des Champs, 75006 Paris
M° Notre Dame des Champs
« Moi, Caravage » de Cesare Capitani, au Théâtre de la Gaîté Montparnasse
bonjour
j’ai bien fait d’écouter vos conseils et ceux d’Evolena et
j’ai enfin « réussi » à assister à la pièce « moi caravage » et j ai adoré.
vous ferez passer j espère c est un spectacle vivant évidemment, le théâtre, je me suis laissée porter par le jeu des comédiens, j étais à fond dans l histoire de cet artiste tourmenté et de ses créations et même si on n y connait rien, c est accessible et c est aussi une belle histoire d amour
j avais un peu peur que le comédien ait un accent et pas du tout , il parle parfaitement le français juste un léger accent, et que ça soit trop élitiste mais pas du tout et on accroche tout de suite
quant à la comédienne qui chante un peu (j aime bcp sa voix) et qui se prête à divers personnages , elle se met au service de cette pièce, j apprécie bcp cette démarche quelles que soient les raisons, ainsi que les jeux de lumières avec les bougies qui font par moment des jeux d ombres, qui donne une atmosphère intimiste , un « rendu » de l’époque etc….. , bref ils n ont pas essayé d en mettre plein la vue, et c est tout à l honneur de cette pièce et qui lui donne tout son charme et qui est un tour de force pour les comédiens, j imagine. bref, j étais avec et à l’époque du caravage.
et merci, j ai profité d une réduction grâce à altritaliani…!!!!!!!!!!!!!! bravo
ces comédients sont ils en train de préparer un prochain « spectacle » ????????
merci beaucoup encore