Venez rencontrer la littérature italienne pendant trois jours ! Les 5, 6 et 7 février 2010, de 10h à 22h, à l’Espace d’Animation des Blancs-Manteaux, dans le quartier du Marais, 48 rue Vieille du Temple, Paris 4e (M° Saint-Paul), se tiendra la troisième édition de la Fête du Livre et des Cultures Italiennes à Paris, créée et organisée par la librairie Leggere per de Florence. Notre site Altritaliani y participe et vous pourrez nous rencontrer au stand des partenaires de la Fête. Une belle occasion de mieux se connaître !
Cette année, les thèmes de la Fête seront : la mémoire et le futur.
La librairie Leggere per qui a conçu et réalisé le programme à partir de ces thèmes, n’entend pas raconter intégralement en trois jours un pays aussi complexe et contradictoire que l’Italie. Cependant, les différents événements qui composent le programme (rencontres avec des écrivains italiens, tables rondes et animations) permettront au public de se poser des questions, de réfléchir. Exactement comme le font les bons livres
Voici le PROGRAMME détaillé :
Jeudi 4 février 2010
19h00 La “Fête” se présente rue de Varenne. L’Institut Culturel Italien de Paris s’associe à la troisième édition de la “Fête du livre et des Cultures Italiennes” en accueillant une “avant-première” de l’évènement. Après une brève présentation de la “Fête” par un représentant de l’Institut Culturel italien de Paris, de la Ville de Paris et de “Leggere per”, une rencontre avec Gianrico Carofiglio aura lieu. Fabio Gambero, journaliste littéraire, animera cette rencontre.
Vendredi 5 février 2010
15h00 “Collaborons pour construire des projets ensemble”. Est-il possible qu’un groupe d’individus ayant des opinons très différentes, puissent créer un réservoir d’idées propres et un incubateur d’idées émanant d’autrui ; que ce groupe puissent devenir influent et contribuer de manière importante à la qualité de vie EN CONSTRUISANT DES PROJETS ENSEMBLE, le tout sans créer un parti ou un comité, mais uniquement en formant un ensemble de personnes qui voient les choses de manière différente les unes des autres ? A Florence, une association est née : la “Società per le Idee”, composée de chefs d’entreprise, enseignants, étudiants, informaticiens, écrivains, musiciens, elle essaye de le réaliser. Voulez-vous vous joindre à nous ?
16h00 “A nous la France !”. Deux jeunes auteurs italiens, qui comptent parmi les plus prometteurs de leur génération, ont chacun un roman qui paraît ou vient de paraître en France : qu’attendent-ils de cette sortie française, quelle importance a pour eux la reconnaissance du public et de la presse à l’étranger, et comment voient-ils les lecteurs français ? Tels sont les sujets qui seront abordés avec Caterina Bonvicini, l’auteur de “L’équilibre des requins” (2010) et Andrea Bajani, auteur de “Si tu retiens les fautes” (2009), au cours d’une conversation à trois animée par Vincent Raynaud, des Editions Gallimard.
17h30 “Gilgul: une histoire d’âmes vagabondes”. Gilgul, dans la Qabbalah juive, est le mouvement frénétique des âmes vagabondes qui tournent autour de nous quand la séparation du corps est due à des circonstances injustes ou douloureuses. Gad Lerner, écrivain et journaliste, pénètre dans son gilgul familial avec son livre “Scintille” (2009, Feltrinelli) ; il en suit les traces de Beyrouth à Alep, de Lviv à Boryslav, jusqu’à la frontière entre le Liban et Israël où se réunissent les multiples nationalités de l’auteur. Gad Lerner présentera son nouveau livre accompagné de Michela Marzano, philosophe et chercheur au CNRS de Paris.
19h00 “Brigands d’hier, désastres d’aujourd’hui”. Rencontre avec Luigi Guarnieri, autour de son dernier roman, “Les Sentiers du ciel” (Rizzoli, 2008. Actes Sud, 2010, traduit par Marguerite Pozzoli). Le dernier roman de Luigi Guarnieri (prix Città di Bari 2008, Prix Grinzane Cavour 2008) nous fait découvrir une des pages les plus méconnues et les plus controversées de l’Histoire italienne : la guerre impitoyable que l’Armée Royale italienne a livrée aux “bandits” calabrais. A travers le combat sans merci entre le major Albertis et ses hommes, et le légendaire Evangelista Boccadoro, qui est à la tête d’une troupe de rebelles, Guarnieri explore les raisons de chacun, les racines de la violence et l’origine du “problème méridional”…
20h30 “Senza Storie – Gauguin”. Lecture musicale que l’écrivain Luisa Ruggio, en duo avec le musicien Dario Congedo mettrons en scène en expérimentant le lien entre narration et musique. La performance est inspirée de la nouvelle du même nom tirée du recueil “Senza Storie” éditée par Besa. Le morceau inédit composé par Congedo mélange les atmosphères oniriques d’un son qui rencontre l’électronique tout en favorisant l’écoute et l’imaginaire du public. L’histoire voyage dans les couleurs du maître franco-haïtien pour en scander l’inquiétude et la biographie romanesque.
Samedi 6 février 2010
15h00 “1 CARACTERE EN 500 CARACTERES”. Présentation du concours de “résumés de livres italiens” conçu par “Leggere per” et réalisé avec le Quartier 1 de Florence. Voilà la preuve irréfutable que les lecteurs et lectrices de France et d’Italie savent se rencontrer et se retrouver autour des livres. Cette présentation s’accompagnera d’une lecture publique des résumés rédigés par les lecteurs florentins et traduits en français par de jeunes traducteurs de l’Université d’Avignon, dirigés par Marguerite Pozzoli, et de l’Ecole supérieure d’interprètes et de traducteurs (Paris III, Sorbonne-Nouvelle), animés par leur amour de la langue italienne.
16h00“ Gianrico Carofiglio et l’avocat Guido Guerrieri entre Italie et France”. Il y a peu de temps, le quatrième roman de Gianrico Carofiglio est sorti en Italie, avec comme protagoniste, l’avocat Guerrieri. Le titre de ce nouveau livre, édité chez Sellerio, est “Le perfezioni provvisorie”. D’ici peu, la traduction française du troisième roman de Carofiglio, “Ragionevoli dubbi”, qui a eu un énorme succès en Italie, sera disponible chez Seuil. L’écrivain italien revient à la “Fête” pour rencontrer ses lecteurs, italiens et français ainsi que pour parler des deux romans.
17h30 “Les Wu Ming à Paris”. Wu Ming : depuis janvier 2000, sous ce pseudonyme qui signifie “anonyme” en chinois, un groupe de cinq (aujourd’hui quatre) jeunes auteurs creuse un sillon profondément original dans la littérature italienne. Tout en menant une activité multimédia intense, Wu Ming a écrit plusieurs best-sellers aux sujets ambitieux, brassant des dizaines de personnages réels ou imaginaires, embrassant des époques charnières de l’histoire mondiale. Quatre des cinq ont publié des ouvrages individuels gardant la signature Wu Ming assortie d’un numéro. “Manituana”, qui vient de sortir en traduction aux éditions Métailié raconte l’histoire de la naissance des Etats-Unis vus du côté des perdants : les habitants de la vallée Mohawk, où un monde métissé sera balayé par les colons en train de se libérer de la couronne d’Angleterre. Avec Wu Ming 2 et Wu Ming 5, nous essaierons d’embrasser la totalité de leur démarche, et d’éclairer notamment ce concept de “New Italian Epic” qu’ils ont lancé, et qui a provoqué un débat intense dans la Botte.
19h00 “Un jour à Rome”. Une rencontre avec Melania Mazzucco, autour de son roman “Un giorno perfetto” (2005, Rizzoli) publié en France chez Flammarion (“Un jour parfait”, 2008) : une fresque kaléidoscopique de la société italienne d’aujourd’hui. Un roman choral, avec des personnages d’âges variés et d’origines sociales différentes. Mais il s’agit également d’une tragédie contemporaine en vingt quatre heures, d’un voyage surprenant dans la capitale de la Botte ainsi que dans les inquiétudes, les rêves et les douleurs des italiens photographiés à la veille de la décennie berlusconienne. Melania Mazzucco sera accompagnée de son traducteur, Philippe di Meo.
20h30 “Ascanio Celestini ou le politique”. Ascanio Celestini (né à Rome en 1972) s’est imposé comme une figure majeure du théâtre-récit. Il s’affirme, peu à peu, après Pier Paolo Pasolini et Dario Fo, comme une conscience politique pour l’Italie contemporaine. L’entretien, conduit par Olivier Favier, traducteur de plusieurs de ses textes, sera accompagné de projections et de lectures. Nous recevrons aussi Dag Jeanneret et Richard Mitou, respectivement metteur en scène et acteur de “Radio clandestine, mémoire des Fosses ardéatines”. Cette rencontre a lieu à l’occasion de la parution en français du roman “La Brebis galeuse”, aux éditions du Sonneur.
Dimanche 7 Février 2010
10h30 “L’Italie en direct – Aligre FM 93.1”. À l’occasion de la “Fête du livre et des cultures italiennes”, l’émission “L’Italie en direct” présentée par Michele Canonica, avec Philippe Vannini et Paolo Romani, se tiendra exceptionnellement en direct le dimanche de 10h30 à 12h au cœur de la manifestation.
12h00 “Canta che non ti passa”: présentation du livre du musicien Alessio Lega (Targa Tenco 2004, Premio Lunezia 2006, Premio MEI fuori dal controllo 2008), originaire de Salente. Le livre, édité par Stampa Alternativa, est un recueil totalement réécrit de petits essais “bio-musicaux” apparus sur A, revue anarchique. Un CD inédit accompagne le livre, avec 18 morceaux tirés du meilleur des chansons de compositeurs internationaux traduit et chantés en italien. La présentation sera sous la forme d’une rencontre, d’une histoire, d’une confrontation mais aussi d’un concert. On racontera et chantera des histoires d’hommes d’Italie et pas seulement.
15h00 “Parler avec les mains: les gestes des italiens”. Atelier sur les gestes des italiens, proposé par l’Association POLIMNIA, avec le comédien Cesare Capitani. “Les gestes sont un véritable langage. Dans la communication italienne, ils accompagnent et parfois remplacent les mots. En quelques minutes vous apprendrez une gamme de gestes qui vous permettront de mieux comprendre l’italien et les italiens; un moment amusant pour apprendre à “imiter” la riche gestualité italienne”.
16h00 “De Matilde Serao à Roberto Saviano : Le contraire de l’indifférence”. Conférence de Marguerite Pozzoli, accompagnée de lectures d’extraits de ces deux auteurs. Un siècle environ sépare “Le Ventre de Naples” de Matilde Serao et les livres de Roberto Saviano : “Gomorra”, “Le contraire de la mort“ et “La bellezza e l’inferno” (à paraître prochainement chez Robert Laffont). Une même foi anime pourtant ces deux auteurs profondément attachés à leur terre, une même conception du rôle du journaliste, une même empathie avec leurs personnages… La rencontre sera animée par Mikaël Demets, rédacteur en chef adjoint du site Evene.fr et spécialiste de la littérature italienne.
17h30 “Venise est une fête”. 1950, Venise. Ernest Hemingway croise le chemin de deux de ses personnages et leur sauve la mise. Tel est le point de départ du roman d’Alberto Garlini, formidable farandole vénitienne doublée d’une réflexion sur la figure du Grand Ecrivain Moderne qu’incarne l’auteur de “Pour qui sonne le glas“. Après “Un sacrifice italien“, déjà publié par Christian Bourgois Editeur, “Venise est une fête“ est un nouveau coup de maître dont nous parlera son auteur, en compagnie de son traducteur, Vincent Raynaud.
19h00 “Réécrire les histoires européennes. L’implosion des idéologies au tournant des années 1990 serait-il un commencement de l’histoire? ” Les enjeux de la commémoration et la crispation autour des lieux de mémoire en pourraient être le signe, en Italie comme en France, quand le regard historique, lui, a gagné en liberté comme en réactivité. Au travers de cette rencontre, il s’agit d’apporter des éclairages sur des tournants méconnus ou partiellement analysés de l’histoire européenne, de montrer ce que pourrait être une histoire-mouvement face à la tentation d’une mémoire immobile. Avec Massimo Barone (écrivain), Eugen Bavcar (écrivain et photographe), Biancamaria Bruno (directrice de Lettera internazionale), Maurizio Gribaudi (historien) et Marie-Anne Matard-Bonucci (historienne). Le debat sera suivi de la projection du documentaire d’André Waksamn “La Shoah, le temps d’un repit“ (2009, 56 mn.). Rencontre animé par Olivier Favier (traducteur).
ENTREE LIBRE
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