La bande dessinée italienne contemporaine s’expose à l’Institut Italien de Culture de Paris et déploie dans les salons de la rue de Grenelle toute la créativité de différentes générations d’auteurs de romans graphiques. Un état des lieux de la BD italienne : des pionniers des années 80 comme Lorenzo Mattotti, Igort, jusqu’aux plus jeunes Francesco Cattani et Alessandro Tota. Vernissage le 7 décembre à partir de 18 heures.
Pendant que Montreuil accueille la 27e édition du Salon du Livre et de la Presse Jeunesse, où des auteurs italiens sont également présents, la BD italienne est conviée à montrer la polyphonie de sa palette de couleurs à l’Istituto Italiano di Cultura de Paris.
L’Hôtel de Galiffet abritera, à partir du 7 décembre 2011, 150 tables originales de 15 auteurs italiens de différentes générations parmi les plus représentatifs du « roman graphique », lequel a la caractéristique de combiner dessin et littérature. Depuis les signatures qui ont innové dans le langage de la bande dessinée des années ’80 jusqu’aux plus jeunes talents du 9e art, l’exposition propose au public un parcours passionnant qui repose sur le concept un auteur/un livre.
Chaque auteur est ainsi représenté par un livre illustré par des planches originales et édité dans sa version italienne et française
Paola Bistrot, commissaire de l’événement, a concocté pour les visiteurs un voyage menant à la découverte des différentes facettes italienne du graphic novel, comme les anglo-saxons appellent ce genre particulier de bandes dessinées dans lequel l’aspect narratif et littéraire est très développé, contrairement à ce qui se vérifie dans les BD plus communes.
De Lorenzo Mattotti à Igort, de Francesco Cattani à Alessandro Tota, sans oublier Piero Macola, Manuel Fior, Sara Colaone et Gipi, pour n’en citer que quelques-uns, la visite souligne les différentes approches au roman graphique des auteurs exposés. Le roman autobiographique de Gipi (Ma vie mal dessinée), primé au Festival d’Angoulême, le roman historique de Davide Reviati (Etat de veille), le reportage dessiné de Igort (Cahiers ukrainiens), primé au Salon du Livre de Francfort, ou encore le journal intime de Giacomo Nanni (Cronachette) et l’interview de Davide Toffolo (Pasolini) ou de Sara Colaone (En Italie, il n’y a que des hommes) représentent tant de manières différentes de décliner ce genre artistique à part entière, dans lequel les Italiens excellent.
Les raisons de ce succès international résident dans la capacité des auteurs italiens à situer les histoires dans un cadre typiquement péninsulaire constitué de petites villes et réalités de province, à proposer des thèmes d’une histoire oubliée ou censurée, mais aussi dans une recherche culturelle commune qui trouve ses racines dans une éducation attentive aux arts visuels, au cinéma, au théâtre, à la peinture et la photographie, et à la littérature.
Les planches originales, montrées en libre accès, soulignent ces multiples interactions, très caractéristiques de la production italienne. Des caractéristiques qui ont conquis un large public, bédéphile ou non, et les maisons d’éditions de l’Hexagone. Preuve en est, tous les albums exposés sont publiés en France, un des centres névralgiques de la production de BD.
Domenico Biscardi
GRAPHICNOVEL.IT le roman graphique italien
En collaboration avec l’association Vivacomix, la Galerie Martel et la librairie La Libreria
Du 7 décembre 2011 au 17 février 2012
Lors du vernissage du 7 décembre à 19h le public aura la possibilité de rencontrer les auteurs
Istituto Italiano di Cultura de Paris
73, rue de Grenelle – 75007 Paris /
Ouvert du lundi au vendredi de 10h à 13h et de 15h à 18h
Entrée gratuite
