Giorgio Conte, le « petit frère » et côté solaire de Paolo, retrouvera le public français prochainement à l’occasion de la sortie de son dernier album « Sconfinando ». Il sera à Paris au Café de la Danse le 23 mai avec Peppe Voltarelli et à Toulouse, au Rex, le 24 mai. Ces concerts sont organisés par l’association Musica italiana. Vous pouvez bénéficier d’un tarif réduit. Prochainement sur Altritaliani plus d’informations et la publication d’une interview de Giorgio Conte et Peppe Voltarelli.
Quand pour la première fois j’ai rencontré Giorgio Conte, nous étions en Sardaigne réunis autour de plaisirs de la table dont cette île est si généreuse. J’ai vite compris par la suite que le talent musical de cet artiste piémontais se nourrissait profondément de tous les plaisirs de la vie, sur laquelle il pose un regard toujours ironique, mais jamais superficiel. La bonne musique et les autres joies qui agrémentent l’existence terrestre sont des éléments qui ont sans cesse accompagné son parcours artistique depuis ses débuts avec son frère Paolo.
Né dans une famille de la bonne bourgeoisie de la ville d’Asti, dans le Piémont, Giorgio Conte baigne dès son enfance dans une atmosphère sensible aux sollicitations musicales. Son père et sa mère jouent du piano, écoutent du jazz et Giorgio apprend à jouer surtout de la guitare, tout en ne négligeant pas le piano. C’est à la fin des années ’50, lorsque s’ouvre en Italie la période des « cantautori » avec Gino Paoli, Umberto Bindi, Bruno Lauzi, Fabrizio de André, que la possibilité d’une chanson italienne différente de celle jugée trop facile proposée à Sanremo semble devenir plus concrète et les deux frères Conte composent ensemble pour d’autres interprètes en sortant de leur région d’origine.
C’est à Milan, centre majeur de la production discographique, que Giorgio et Paolo, en duo, signent leur premier contrat. Un contrat-piège, dira le père notaire en lisant le document et en se moquant gentiment de ses deux enfants, mais il s’agit d’une première chance qui leur ouvre la porte à d’importantes collaborations. C’est l’époque où ils arrivent à Sanremo avec « Deborah », interprétée par Wilson Pickett et Fausto Leali (chanson dont Claude François fera une cover en France), où il composent, entre autres, « La coppia più bella del mondo » (1967), « Azzurro » (1968), « Non sono Maddalena »(1969), « Una giornata al mare » (1971). Une période enthousiasmante qui s’étiole au moment de la contestation de la fin des années ’60 et du début des années ’70. Le monde de la musique est en crise, tout comme les grandes manifestations musicales italiennes telles que « Sanremo » et le « Cantagiro ».
En quête de nouveaux repères, Giorgio et Paolo décident alors de se séparer pour laisser libre cours à leurs respectives inspirations et décident aussi d’interpréter eux-mêmes leurs compositions afin d’avoir moins de contraintes envers des interprètes et producteurs.
A partir de cette époque, Giorgio laisse s’exprimer pleinement sa veine ironique et son regard amusant et amusé sur le monde qui l’entoure. Plus de 10 albums ont su capter depuis l’attention d’un public qui le suit, en dehors de l’Italie, du Canada à la Suisse, de la Belgique à l’Autriche. Il est l’auteur de musiques et textes en italien, une langue, dit-il, qui ne représente absolument pas une frontière pour les publics étrangers, qui – au contraire – participe à l’atmosphère complice de ses performances live.
Avec le public francophone et la langue de Molière en particulier, Giorgio entretient une relation très étroite depuis son adolescence. Il dit qu’il a eu la chance d’avoir un enseignant de français très moderne qui lui a fait connaître Prévert. A cette époque, Giorgio était persuadé que le français avait plus de musicalité que la langue italienne, une idée sur laquelle il a eu depuis la possibilité de revenir en la rééquilibrant, mais qui ne lui empêche pas d’écrire de temps en temps en français pour ensuite retraduire le texte en italien. Et puis, bien sûr, il s’agissait de la langue des chansonniers. Brassens, Brel, Ferré ont nourri sa formation musicale et inspiré son écriture.
Qu’il parle des femmes, de nourriture, d’histoires de passions ou de lui-même, Giorgio Conte sait développer le côté solaire et ironique des situations, même les plus dramatiques, dont il arrive à souligner l’aspect hilarant sans jamais banaliser le sujet. Chaque concert se transforme ainsi en fête collective où règnent souveraines les notes populaires de son swing à la fois vital et élégant. Un swing qui l’a rendu tellement célèbre que Freddy Colt, artiste de jazz italien, l’a nommé en 2008 « Gran Cadì » du Sultanat du Swing, un organisme visant à diffuser la chanson syncopée italienne.
GIORGIO CONTE ET PEPPE VOLTARELLI
Café De la Danse
5, passage Louis Philippe, 75011 Paris
Mercredi 23 mai à 20h
BON PLAN – Tarif réduit pour les lecteurs Altritaliani
Billet à 20€ au lieu de 25€ en réservant à ce lien: https://www.digitick.com/giorgio-conte-peppe-voltarelli-concert-cafe-de-la-danse-paris-23-mai-2018-css5-billetterieenligne-pg101-ri5303373.html