ARTICLE BILINGUE. Andrea Carpita è nato a La Spezia nel 1988. Frequenta il corso di pittura dell’Accademia di Belle Arti di Carrara, sotto la direzione di Omar Galliani e Fabio Sciortino.
Andrea Carpita est né à La Spezia en 1988. Il fréquente le cours de peinture d’Omar Galliani et Fabio Sciortino à l’Académie des Beaux-Arts de Carrare (Italie).
IN ITALIANO
Esposizioni
2009- Arte aperta Mascardate, Sarzana (La Spezia)
2008- Malaspinarte: mostra collettiva, Castello Malaspina, Massa
2008- Arte fiera, Reggio Emilia (padiglione Accademia di Belle Arti di Carrara)
2006- Torano notte e giorno. Estemporanea di pittura, Carrara
Sette piccoli alberi sulla cima di un monte appeso alle nuvole
Sembra un haiku giapponese il titolo di questa serie di dipinti, opera del pittore Andrea Carpita.
La giovane età non deve ingannare.
C’è già una grande maturità pittorica nell’opera di Carpita, classe 1988, che sfida l’osservatore all’esercizio tentante ma spesso ingannatore della ricerca della fonte d’ispirazione. C’è qualche cosa al contempo di antico e contemporaneo in queste tavole. L’universo di Carpita è fatto di un microcosmo di piccoli personaggi – guerrieri, mostri, esseri fantastici – figurine bidimensionali, raffigurate attraverso un tratto essenziale ma corposo, ottenuto attraverso una pasta di colori ad olio, integrati talvolta dall’acquerello o dai pastelli, che scivola su un supporto di carta incollata su tavola praparata con gesso e colla. L’effetto materico è garantito. Confrontate ad uno sfondo quasi inesistente, queste immagini sembrano galleggiare nello spazio, assumendo rapidamente lo statuto di icona, di simbolo. La pennellata sporca (talvolta corrosa dall’acquaragia), densa, non ha paura di flirtare con l’antigrazioso, a volte disturbante, che ha fatto spesso accostare il suo lavoro al linguaggio della bad painting newyorkese, e di Basquiat in particolare. Forse. Ma l’assomiglianza è solo di superficie. Il nutrimento iconografico di Carpita viene da molto più lontano. Appassionato di cultura giapponese, le silhouette bidimensionali dell’artista, trovano un sustrato nelle xilographie ukiyo-e (« immagini del mondo fluttuante »), una tecnica grafica sviluppatasi a Edo (oggi Tokyo), Osaka, Kyoto, a partire dal XVII secolo, , raffigurante una realtà a parte, quella della cultura giovane e impetuosa del tempo.
Quale miglior medium per un giovane pittore ventenne? Ma ancora una volta c’è di più. Carpita imbastisce i suoi personaggi con un filo poetico del tutto personale: una natura inattesa e insospettata che affiora là dove meno te lo aspetti: rami d’albero che diventano mani, piedi, un ramo di ciliego sulla testa di un samurai, un bonsai ai piedi di un guerriero….eppure ogni cosa sembra ritrovare un ruolo un tempo vissuto, tutto ritrova una sorpendente normalità….come quella di sette piccoli alberi sulla cima di un monte appeso alle nuvole.
Barbara Musetti
http://www.flickr.com/photos/andreacarpita/
IN FRANCESE
Andrea Carpita est né à La Spezia en 1988. Il fréquente la chaire de peinture d’Omar Galliani et Fabio Sciortino à l’Académie des Beaux-Arts de Carrare (Italie).
Expositions
2009-Arte aperta Mascardate, Sarzana (La Spezia)
2008- Malaspinarte: exposition collective de peinture, Château Malaspina, Massa
2008- Arte fiera, Reggio Emilia (pavillon de l’Académie des Beaux- Arts de Carrare)
2006- Torano notte e giorno. Extemporanée de peinture, Carrara
Sept petits arbres sur le sommet d’une montagne accrochée à un nuage
Le titre de cette série de tableaux du peintre Andra Carpita ressemble à un haiku japonais. Le jeune âge de l’artiste ne doit pas nous induire en erreur.
Il y a déjà une grande maturité picturale dans l’œuvre de Carpita – il est né en 1988. Elle défie l’observateur qui se livre à l’exercice tentant mais souvent trompeur de la recherche de la source d’inspiration. Il y a quelque chose d’ancien et en même temps de contemporain dans ses tableaux. L’univers de Carpita est fait d’un microcosme de petits personnages (guerriers, monstres, êtres fantastiques), figurines bidimensionnelles représentées d’un trait essentiel mais dense, obtenu par une pâte de peinture à l’huile mélangée parfois à de l’aquarelle ou des cires, qui glisse sur un support de papier collé sur des panneaux de bois préparés au plâtre ou à la colle. L’effet de matière est garanti.
Confrontées à un fond presque inexistant, ces images semblent flotter dans l’espace en assumant rapidement le statut d’icône, de symbole. La touche « sale » (parfois corrodée par la térébenthine), dense, n’a pas peur de flirter avec l’anti-gracieux – parfois dérangeant – ce qui est à l’origine d’une comparaison, souvent proposée à son travail, au langage de la bad painting new-yorkaise, notamment à celui de Baquiat. Peut-être. Mais la ressemblance n’est que de surface.
La nourriture iconographique de Carpita vient de bien plus loin. Les silhouettes bidimensionnelles de l’artiste, passionné de culture japonaise, trouvent un substrat dans la xylographie ukiyo-e (« images du monde flottant »), une technique développée à Edo (Tokyo), Osaka et Kyoto à partir du XVIIe siècle, représentant une réalité à part, celle de la culture jeune et impétueuse de l’époque. Quel meilleur moyen pour un jeune peintre de vingt ans? Mais encore une fois, il y a quelques chose de plus.
Carpita coud ses personnages avec un fil poétique tout à fait personnel : une nature inattendue et insoupçonnée qui surgit là où on l’attend le moins ; branches d’arbre devenant des mains et des pieds, branches de cerisier poussant sur la tête d’un samurai, bonsai aux pieds d’un guerrier… Néanmoins, chaque chose semble se réapproprier un rôle jadis vécu, tout retrouve une normalité surprenante… comme celle de sept petits arbres sur le sommet d’une montagne accrochée à un nuage.
Barbara Musetti
http://www.flickr.com/photos/andreacarpita/