A partir du 19 novembre, “Pompei sotto le nuvole”, le nouveau documentaire de Gianfranco Rosi, sera en salles (voir bande-annonce). Un «autre regard» (loin de la carte postale colorée) sur Naples, les Champs Phlégréens et le Vésuve, qui forment un immense bassin d’histoires. La photographie en noir et blanc, superbe, est un élément clé du récit, donnant une profondeur supplémentaire aux images et aux scènes. Selon son habitude, Rosi rassemble différentes histoires et les entrelace pour créer une image cohérente et dense de son sujet qui se peuple de vies.
Citoyen italo-américain né à Asmara en Erythrée, Gianfranco Rosi est l’un des réalisateurs les plus talentueux du panorama cinématographique italien actuel. Il a notamment remporté à la Mostra de Venise le Lion d’Or pour Sacro GRA en 2013, l’Ours d’Or à Berlin pour son film Fuocoammare tourné à Lampedusa en 2017, et je n’oublie pas de citer son pluriprimé Notturno dont nous avions parlé en 2021. Pompei sotto le nuvole a obtenue le prix spécial du Jury cette année à Venise.
Résumé du film (durée 1h52)
Pompéi, Naples, le Vésuve. Des vies sous la menace du volcan : archéologues, pompiers, éducateurs, marins, photographes… La terre tremble et le passé infuse dans le présent de tous. En donnant voix aux habitants, le film compose un portrait inédit de la ville, comme une machine à voyager dans le temps.
****
Des nuages gris menaçants, au-dessus du Vésuve et de la mer. Entre les deux, une vaste agglomération, Naples et communes limitrophes, parcourue par les trains de la Circumvesuviana, la voie ferrée parallèle à la mer, Naples, Portici, Herculanum, Torre Annunziata, Pompéi… Une menace bien plus grave tient en éveil les habitants. Ici périodiquement la terre tremble, par endroits il en sort des fumerolles… À la moindre alerte, le central téléphonique des pompiers est pris d’assaut. Il leur faut rassurer les habitants avec une patience d’anges. Et la vie continue… comme elle continuait jadis, juste avant qu’en quelques heures Pompéi, Herculanum, Stabiae soient ensevelies sous la lave et les cendres. Ces lieux renaissent grâce au travail minutieux des archéologues (mais ils sont aussi pillés par les tombaroli qui creusent des tunnels sous les sites antiques); ils témoignent de la fragilité d’une civilisation, aussi brillante fût-elle, quand se déchaînent les forces aveugles de la nature.
Parmi les histoires racontées de ceux qui vivent dans ces lieux, les gestes attentionnés de la conservatrice d’un musée, celle d’un instituteur des rues qui aide des adolescents à faire leurs devoirs dans son local à Torre Annunziata. Ou encore la vie de jeunes marins embarqués sur des navires syriens qui transportent du blé ukrainien pour notre pain et nos pizzas. Des archéologues et étudiants japonais qui enquêtent sur un passé fait de ruines, de graines, d’os d’animaux. Des trotteurs qui s’entraînent sur le rivage…

Note du réalisateur : Pendant trois ans, j’ai vécu et filmé sur la ligne d’horizon du Vésuve, à la recherche de traces d’histoire, de l’excavation du temps, des vestiges de la vie quotidienne. J’ai capté les récits que j’entendais dans les voix de ceux qui les racontaient, j’ai observé les nuages et la fumée s’élevant des Champs Phlégréens. Lorsque je filme, j’accueille l’imprévu : une rencontre, un lieu, la vie d’une situation. Le défi consiste à rester fidèle à ce sentiment d’émerveillement tout en demeurant dans le cadre de la caméra, au moment où les histoires prennent vie. Le temps du film est celui de ces rencontres. J’ai filmé en noir et blanc, et j’ai vu en noir et blanc. Entre la mer, le ciel et le Vésuve, j’ai peu à peu découvert une nouvelle archive du vrai et du possible. (Gianfranco Rosi)
******
JEU-CONCOURS TERMINÉ!!!! Les gagnants recevront leurs invitations par la poste. Désolée de ne pas pouvoir répondre à chacun personnellement. J’apprécierais si les gagnants faisaient un retour sur les impressions qu’ils ont éprouvées à la vision du film dans les commentaires en fond de page. 😉
*****
Bande annonce du film en version originale italienne avec sous-titres en français








































Bonjour & merci pour les invitations mais en ce qui concerne le film j’ai trouvé qu’il avait trop un parfum d’apocalypse & je vous avoue que par une grise & pluvieuse journée parisienne c’était un peu plombant 🙂
Mi dispiace .