Retour sur les romans en langue française lauréats 2023 du Cercle Leonardo da Vinci

Le 1er décembre s’est déroulée dans les salons du Palais Bourbon la soirée de remises des prix littéraires du “Cercle Leonardo da Vinci” – 5ème édition, en présence de nombreux invités et personnalités, dont la Consule générale d’Italie Irène Castagnoli et le nouveau conseiller de l’Ambassade d’Italie Carlo Siciliano. Une belle soirée très chaleureuse à laquelle nous a accueillis le président du Cercle Jean-Raphaël Sessa.

Une occasion pour vous décrire plus en détails les trois romans en langue française récompensés cette année par nos amis du “Cercle”, parce que ces ouvrages valent la peine d’être mieux connus, ainsi que celles qui les ont écrits. Ils sont par ailleurs faciles à trouver dans le commerce.

Comme nous l’avions annoncé dans un précédent article, le président du jury de la catégorie « Romans », Alberto Toscano, et les membres du jury avaient décidé d’attribuer les prix pour les romans écrits en langue française comme suit, le 14 octobre dernier :

Le Prix Machiavel 2023 à:

Des lendemains qui chantent
d’Alexia Stresi
publié aux éditions Flammarion
Le livre sur la page de l’éditeur

Paris, 1935.
Lors de la première du Rigoletto de Verdi à l’Opéra-Comique, un jeune ténor défraie la chronique en volant la vedette au rôle-titre. Le nom de ce prodige ? Elio Leone.
Né en Italie à l’orée de la Première Guerre mondiale, orphelin parmi tant d’autres, rien ne le prédestinait à enflammer un jour le Tout-Paris. Rien ? Si, sa voix.
Une voix en or, comme il en existe peut-être trois ou quatre par siècle.
Cette histoire serait très belle, mais un peu trop simple.
L’homme a des failles.
D’ailleurs, est-ce vraiment de succès qu’il rêvait ?

En mettant en scène avec une générosité folle et une grande puissance romanesque d’inoubliables personnages, Alexia Stresi nous raconte que ce sont les rencontres et la manière dont on les honore qui font que nos lendemains chantent et qu’on sauve sa vie. En imaginant la vie de ce ténor italien, Alexia Stresi réussit un formidable roman sur l’art et la destinée, sur fond de Seconde Guerre mondiale. Plein de bruit et de fureur, cette tragédie est aussi une magnifique histoire de résilience et de passion.

Alexia Stresi est comédienne, scénariste et écrivaine. Elle a publié deux romans aux Éditions Stock, Looping (2017, finaliste du Goncourt du premier roman et Grand Prix Madame Figaro) et Batailles (2021).

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Le prix du cœur « Béatrice Camandona » 2023 à :

La fièvre Masaccio
de Sophie Chauveau
Publié aux éditions Télémaque
Le livre sur la page de l’éditeur

Masaccio arrive en 1418 à Florence, il a 18 ans. Il est aussitôt adopté par le sculpteur Donatello et l’architecte Brunelleschi, deux flambeaux du feu naissant de la Renaissance. Il devient le peintre le plus brillant de la cité florentine. Dix ans plus tard, il est déclaré  “décédé et mort à Rome” dans des circonstances qui ne seront jamais élucidées.

«Avec le recul du temps, j’ai voulu rendre à Masaccio tout ce que l’histoire de la beauté lui doit. Sans lui, sans son passage sur la terre toscane si fertile en génies à cet instant, ni Michel-Ange ni le Vinci n’auraient été ce qu’ils furent… non plus Botticelli, Raphael, le Titien et tant d’autres qui l’ont salué et ont reconnu leur dette. Il est mort à 27 ans et demi, il a peint pendant dix ans à peine et pourtant ce sont ses braises laissées brûlantes qui ont soufflé sur Delacroix, Picasso, Velasquez, Rembrandt… En réalité est né des cendres de ce phénix, tout ce que la peinture occidentale a fait de grand. Toute la beauté du monde doit quelque chose à Masaccio».

Un splendide roman pour tous les passionnés d’art et de peinture. Par son écriture, son style et ses connaissances exceptionnelles, Sophie Chauveau, spécialiste des biographies romancées d’artistes italiens très célèbres (La passion Lippi, Le rêve Botticelli, L’obsession Vinci...), a le talent de nous transporter dans la vie artistique dans cette ville en ébullition qu’était Florence à la Renaissance.

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Mention « découverte du Jury » 2023 à

La Corallienne
de Martine Romano
Publié aux éditions de la Belle Etoile
Le livre sur la page de l’éditeur

Baie de Naples – l9e siècle
Cela s’est passé si brusquement… de manière si inattendue. Lorsque son père la confie à sa soeur, Ornella, toute à son chagrin, ignore que sa vie va prendre les couleurs de sa ville d’adoption, Torre del Greco : baignée de mer et de lumière, sous le regard omniprésent du Vésuve, le coeur de la ville et de ses habitants bat au rythme de l’or rouge. Essentiel, pour sa tante Roseta et pour la communauté laborieuse de femmes qui l’entourent. La Corallienne est l’histoire sensible d’une résilience, portée par un amour inconditionnel de la vie. C’est aussi le récit attachant d’un parcours avec son cortège de passions et de drames, c’est un voyage lumineux au coeur de l’Italie du 19e siècle.

La Corallienne est un roman passionnant par la description détaillée de la vie des habitants de Torre del Greco, petite ville près de Naples qui doit sa réputation aux pécheurs, aux sculpteurs et aux ciseleurs de corail rouge. Une écriture enlevée et dynamique, qui nous raconte l’histoire sur deux décennies d’une héroïne à la personnalité forte. On se laisse emporter par les passions qui habitent chacun des personnages et accrocher par les recherches de l’autrice sur ce métier.

Bonnes lectures! Et puis, n’oubliez pas que l’un des cadeaux les plus intemporels est le livre sous sa forme papier, celui qu’on offre, ou qu’on sent, touche et caresse des doigts. Lire, quel plaisir simple, quelle qu’en soit la saison!

VIDEO YOUTUBE D’UN EXTRAIT DE LA REMISE DES PRIX

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Evolena
Michèle Gesbert est née à Genève. Après des études de langues et secrétariat de direction elle s'installe à Paris dans les années '70 et travaille à l'Ambassade de Suisse (culture, presse et communication). Suit une expérience associative auprès d'enfants en difficulté de langage et parole. Plus tard elle attrape le virus de l'Italie, sa langue et sa/ses culture(s). Contrairement au covid c'est un virus bienfaisant qu'elle souhaite partager et transmettre. Membre-fondatrice et présidente d'Altritaliani depuis 2009. Coordinatrice et animatrice du site.

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