« Pesaro, la splendeur d’une villa impériale ». Photos d’Antonio Martinelli à l’IIC.

Une beauté secrète. Un charme discret. Entre la mer et les collines, la terre des Marches est un monde de découvertes et de surprises, un univers d’harmonie et de calme niché au cœur de l’Italie. Avec pour décor une nature splendide modelée par le travail séculaire des hommes, les bourgs, petits et grands, conservent de remarquables œuvres d’art et des coutumes ancestrales. Ils offrent au visiteur curieux des visions d’une beauté surprenante et d’une humanité généreuse. Les Marches invitent au voyage, avec leurs sites et leurs paysages chargés d’histoire et de culture, et l’on aimerait y rencontrer à chaque détour le «coteau solitaire» si cher à Leopardi, le poète des Chants, qui est né dans cette région et qui s’en est inspiré. Pesaro, chef-lieu des Marches avec Urbino, est aussi la ville natale de Gioachino Rossini, un des grands maîtres de l’opéra-bouffe et du bel canto, et chaque été s’y déroule le « Rossini Opera Festival« . L’édition 2018 aura lieu du 11 au 23 août.

Dans le cadre du cycle « Les Marches, une région à découvrir » , l’Institut culturel italien, 50 rue de Varenne, Paris 7e, présente jusqu’au 31 août une exposition du photographe Antonio Martinelli consacrée à la Villa impériale de Pesaro, un bijou caché dans l’écrin des collines des Marches. De par son architecture et ses jardins, ce site est considéré comme un chef-d’œuvre de la Renaissance italienne. Les photos d’Antonio Martinelli sont un régal pour les yeux et nous vous suggérons d’aller les voir ou mieux de partir pour les Marches.

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 Antonio Martinelli, photographe vénitien – aujourd’hui parisien d’adoption – et architecte de formation, est reconnu internationalement pour sa grande expérience photographique dans le sous-continent indien, qui a donné lieu à de nombreuses publications et expositions dans le monde entier. Son intérêt pour l’architecture et le paysage l’a également conduit à travailler avec des architectes de renom en Italie, en France et dans d’autres pays européens. Parmi ses principales collaborations, citons le Touring Club Italiano, les éditions Franco Maria Ricci, la revue Domus et les magazines AD et A+U.

À la suite d’un reportage pour l’hebdomadaire Point de Vue, Antonio Martinelli nous offre l’occasion de découvrir, grâce à son regard sensible, ce bijou des Marches. Lorsqu’on quitte la plaine de Pesaro, ville de l’Adriatique, et que l’on sillonne dans les premiers rayons du soleil les petites routes à l’ombre des pins et des cyprès du Parc naturel du Monte San Bartolo, la féérique « Villa Imperiale » se révèle d’une beauté resplendissante.

Photo © Antonio Martinelli

Baptisée ainsi pour célébrer le passage à Pesaro de l’empereur Frédéric III, qui y posa la première pierre en 1442, la villa a été bâtie sur la commande d’Alessandro Sforza. Plus tard elle passa entre les mains des ducs Della Rovere qui, au XVIème siècle, la feront agrandir et décorer par l’architecte et scénographe Girolamo Genga.

Photo © Antonio Martinelli

Elle présente une architecture remarquable.Composée de deux bâtiments très différents l’un de l’autre, reliés par un couloir suspendu, qui abritent des jardins perchés et des passages cachés, la Villa Impériale est considérée comme l’une des œuvres les plus étonnantes de la Renaissance italienne.

Photo © Antonio Martinelli

Après être tombée longuement dans l’oubli et l’abandon jusqu’au XIXe siècle, la villa est devenue propriété de la famille Albani qui, unie à celle des Castelbarco, a entrepris avec passion des restaurations importantes pour lui rendre son ancienne splendeur.

Photo © Antonio Martinelli

En Italie :
Villa Imperiale Pesaro, Strada dei Cipressi, 63, à Pesaro
www.villaimperialepesaro.com
Tél. +39-338.2629372.
Ouvert tous les mercredis de juin à septembre et sur rendez-vous

A l’Institut culturel italien de Paris (entrée libre) :

Exposition des photographies d’Antonio Martinelli du 13 juin au 31 août 2018 (du lundi au vendredi, de 10h à 13h et de 15h à 18h, ainsi qu’en soirée lors des manifestations). Parallèlement, vous pourrez également découvrir les photographies d’Emanuele Scorcelletti, une travail intitulé « Les Marches, la poésie d’une région écorchée ». Après la série de séismes qui a dévasté la région entre 2016 et 2017, Scorcelletti est retourné sur cette terre pour soutenir, partager, ressentir et témoigner. Ses photos sont une invitation à la réflexion sur la fugacité de la beauté, la puissance de la nature et la détermination des hommes. De véritables instants de contemplation.

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Evolena
Michèle Gesbert est née à Genève. Après des études de langues et secrétariat de direction elle s'installe à Paris dans les années '70 et travaille à l'Ambassade de Suisse (culture, presse et communication). Suit une expérience associative auprès d'enfants en difficulté de langage et parole. Plus tard elle attrape le virus de l'Italie, sa langue et sa/ses culture(s). Contrairement au covid c'est un virus bienfaisant qu'elle souhaite partager et transmettre. Membre-fondatrice et présidente d'Altritaliani depuis 2009. Coordinatrice et animatrice du site.

2 Commentaires

  1. Attraverso il buon scritto di Evolena e le belle fotografie di Antonio Marinelli, ho potuto apprezzare la magnifica « Villa Imperiale » di Pesaro, che purtroppo, pur essendo di Ancona, ad appena 60Km di distanza, non conoscevo. Un invito per andare a visitarla!
    Un grazie caloroso a Evolena e a tutta la Redazione di Altritaliani per i vostri servizi culturali.
    Un caro saluto a tutti!
    Rosella Centanni

  2. Grazie egregia Redazione Altritaliani.net,
    per questo puntualissimo aggiornamento culturale della Rivista. Siete tutti bravi, generosi e grandi!
    Cordialmente Francesco

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