Le 2 décembre prochain sera à nouveau représenté à Paris (Salle des Fêtes de la Mairie du 13e, à 20h30), le spectacle “Le dernier Vol” (Ultimo volo, orazione civile per Ustica) de Pippo Pollina dédié à la mémoire des 81 passagers du DC9 de la compagnie Itavia décédés dans un accident près de l’Ile d’Ustica au large des côtes siciliennes, le 27 juin 1980, dans des circonstances qui restent toujours mystérieuses. Un résumé de cette douloureuse affaire. Des informations sur la pièce de théâtre musicale de Pippo Pollina. La création d’un Comité parisien pour la vérité et la justice sur la tragédie d’Ustica.
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La tragédie d’Ustica, trente cinq ans d’enquêtes, de contre enquêtes et de vérités cachées
Vers 20 heures, le 27 juin 1980, le vol Bologne-Palerme de la petite compagnie Itavia, explose en vol, au dessus de la mer, peu avant son arrivée en Sicile, il n’y a aucun survivant.
Après avoir rapidement écarté la thèse de la collision avec un autre avion, les enquêteurs évoquent essentiellement deux pistes :
Un attentat à la bombe: Il apparaît très vite quasiment impossible de retenir cette thèse, l’avion voyageait en effet avec deux heures de retard depuis son décollage de Bologne. Par conséquent, une bombe programmée à l’heure de l’accident n’aurait explosé qu’une fois l’avion posé à Palerme et non pas en vol.
Une défaillance technique importante qui expliquerait l’explosion en vol de l’avion dont le pilote, n’avait jusqu’à l’accident, signalé aucun soucis particulier.
C’est vers cette hypothèse que va se tourner l’enquête. La compagnie Itavia, dirigée par Aldo Davanzati semble avoir le profil du coupable idéal. Petite compagnie, en proie à des difficultés financières, utilisant des avions assez anciens, on l’accuse très vite d’être responsable de l’accident. L’ancienneté de l’appareil, plus de neuf mille décollages et atterrissages et un mauvais entretien pourraient en être la cause. Mise en accusation, la compagnie fait faillite en 1981 alors qu’elle faisait travailler un millier d’employés.
Pourtant dès 1982, une commission d’enquête ministérielle exclut la défaillance technique, mais déclare qu’il est impossible de dire si l’accident a été causé par une bombe ou un missile.
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Un missile tiré d’un avion de chasse
Si la thèse du missile tiré par erreur d’un avion de chasse semble de plus en plus probable, il faudra attendre que la carcasse du DC9 soit repêchée à partir de 1987, pour qu’en 1989 une commission officielle valide cette thèse.
A partir de 1990 c’est le juge Rosario Priore qui sera chargé du dossier. En 1997, l’analyse des relevés des radars confirme la présence d’avions de chasse près du DC 9, le soir de l’accident. D’autres témoignages, celle d’un porte avion qui pourrait être Français ou Américain.
Suivront une dizaine d’années d’enquête, de contre enquête, on découvre que certaines informations n’ont pas été transmises par l’armée de l’air italienne.
Par ailleurs français et américains rejettent les soupçons qui pèsent sur eux.
En 2008 l’action des familles des victimes, présidée par Mme Daria Bonfietti et surtout les déclarations surprenantes de l’ancien Président de la République Francesco Cossiga donnent une nouvelle impulsion à l’enquête.
Dans une entretien, Francesco Cossiga accuse clairement deux chasseurs français d’avoir abattu l’avion d’Itavia. Selon lui, l’objectif des français aurait été d’abattre l’avion du Colonel Khadafi, dont ils pensaient qu’il pouvait se cacher dans le sillage du DC 9, et ils auraient touché par erreur ce dernier.
Le dernier rebondissement de l’enquête date du 22 octobre 2013. La cour de cassation de Rome affirme la nécessité d’un nouveau procès civil sur l’affaire, en particulier pour faire la lumière sur la responsabilité de l’état, à travers les ministères de la défense et celui des transports, dans la faillite de l’entreprise Itavia, accusée à l’époque à tort, d’avoir mal entretenu ses avions, puisque, réaffirme la cour, on considère comme certaine aujourd’hui la thèse du missile.
Un scénario possible
Entre temps, avec la chute de Khadafi et l’étude de ses archives, une thèse officieuse semble se préciser, elle va dans le sens des propos de l’ex président Cossiga: le DC 9 aurait voyagé avec un ou deux avions libyens dans son sillage, eux-mêmes suivis par deux avions de chasse français, partis du porte-avions Clémenceau, pensant que le Colonel Khadafi (dont la politique de rapprochement avec certains pays d’Afrique apparaissait en 1980 comme nuisible aux intérêts français ) était à bord de l’un d’eux. Ils auraient alors reçu l’ordre de l’abattre. Le DC9 aurait été touché par un de leurs missiles, tout comme le Mig libyen, officiellement retrouvé dans le massif de la Sila le 18 juillet 1980.
Par la suite, personne, ni les français, possibles responsables, ni les américains, étrangers à l’affaire, ni les autorités italiennes (qui avaient peut-être averti le Colonel Khadafi de l’attaque potentielle cette nuit-là ) n’auraient eu intérêt à divulguer les informations en leur possession pour des raisons de politique internationale.
Ce n’est bien sûr qu’une hypothèse, sera-t-elle confirmée un jour? Quoi qu’il en soit, très prochainement, deux juges italiens devraient venir en France afin d’interroger des militaires présents ce soir là sur la base militaire de Solenzara en Corse. Connaîtrons-nous vraiment la vérité sur cette affaire?
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LE DERNIER VOL: USTICA A PARIS
LINK: INTERVISTA ALTRITALIANI A PIPPO POLLINA REALIZZATA
IN OCCASIONE DELLA PRIMA ASSOLUTA A PARIGI DI « ULTIMO VOLO »
con brani in ascolto (23 novembre 2013)
Ultimo Volo, orazione civile per Ustica, écrit par Pippo Pollina, auteur compositeur sicilien vivant en Suisse, fut représenté pour la première fois à Bologne le 27 juin 2007. La date était symbolique, c’était la date anniversaire de la tragédie, mais aussi le jour de l’inauguration du Museo per la Memoria di Ustica, aménagé par le plasticien français Christian Boltanski avec la carcasse. du DC 9 et les objets personnels des passagers. Le spectacle était d’ailleurs commandité par l’Association des Familles des Victimes.
Dans la version qui sera présentée à Paris, le spectacle mêle des passages parlés, monologues et dialogues (traduits en français par Olivier Favier ), et les chansons interprétées par Pippo Pollina et l’orchestre. Il ne tranche pas parmi les différentes thèses, mais donne la parole à l’avion et à travers lui aux victimes de la catastrophe. Sur scène, 6 musiciens et 3 acteurs.
LE DERNIER VOL DE RETOUR A PARIS LE 2 DECEMBRE 2014
PARIS – Salle des Fêtes de la Mairie du 13ème
1, Pl. d’Italie – Metro lignes 5, 6 et 7
entrée gratuite / réservation recommandée
traducteur: Olivier Favier
metteur en scène: Giampaolo Gotti
acteurs : Andrea De Luca Olivier Favier Federica Martucci
assistante à la mise en scène : Sylvia Bagli
musiciens:
batterie Fabrizio Giambanco; clavier Tino Horat; guitares Max Kemmerling; basse électrique Filippo Pedol; saxophones Roberto Petroli; voix, piano, guitare Pippo Pollina
ingénieur du son Pasquale Mariniello
production Association Musica Italiana / Storie di note
info /réservation info@musicaitaliana.fr / tel. +33 6 73 18 54 28
Un CD inédit de l’entière pièce théâtre musicale « Le dernier vol » avec monologues et dialogues en français est désormais disponible. Il sera en vente le soir du spectacle.
Dans le livret à l’intérieur, la traduction française des chansons interprétées par Pippo Pollina.
Ce spectacle veut promouvoir la création d’un Comité parisien pour la vérité et la justice sur la tragédie d’Ustica qui aura lieu ce même 2 décembre avec la participation de Daria Bonfietti, présidente de l’association des familles des victimes et d’autres invités. Le nouveau comité, soutenu par différents artistes au niveau international, a pour but de faire connaître à la société civile française l’incroyable affaire de Ustica. Il sera présidé par Olivier Morin, français, professeur d’italien au Lycée Paul Bert de Paris
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Pour en savoir plus sur LE DERNIER VOL (ULTIMO VOLO), cliquez sur les liens ci-dessous:
Un extrait de la musique de la pièce et promotion du CD
La vidéo de présentation de l’évènement
La vidéo de l’un des passages les plus dramatiques de la pièce-concert
Olivier Morin
La tragédie d’Ustica et Le dernier Vol.
Qualcosa si muove anche in Francia. Interessante.
Ti segnalo questa campagna che facemmo nel 2010 a Bologna nel trentennale dell’anniversario della strage:
Ustica: qui sait, doit parler (Ustica, chi sa parli)
http://campagnaustica.rcdc.it/
by Radio Città del Capo – Popolare Network