Le Comité du film ethnographique organise du 8 novembre au 3 décembre prochain la 36e édition du Festival international Jean Rouch mettant à l’honneur le cinéma documentaire. Cette année, seront projetés gratuitement dans Paris (Musée de l’Homme, Musée du quai Branly, EHESS et Inalco) 66 films, dont des films de réalisateurs italiens parmi lesquels “Delta Park” de Mario Brenta et Karine de Villers, mais pas que: il s’agit du centenaire de Jean Rouch*, et à cette occasion, bon nombre de séances spéciales auront lieu.
L’une de ces séances spéciales devrait vous intéresser en particulier, puisqu’elle touche l’Italie:
Rouch à la caméra – Work in progress, Turin 1984-1986, qui aura lieu le dimanche 26 novembre de 14h à 19h au Musée de l’Homme et revient sur le pourquoi de Jean Rouch à Turin.
Deux films seront diffusés ce jour là :
Enigma (1986), de Jean Rouch, Alberto Chiantaretto, Marco Di Castri et Daniele Pianciola
Un faussaire reçoit commande d’un tableau que Giorgio de Chirico n’a pas réussi à finir de peindre. En quête d’inspiration, il parcourt Turin, où il fait d’étranges et énigmatiques rencontres.
Et un deuxième film beaucoup plus récent qui inspecte le premier, de Marco Di Castri, Paolo Favaro et Daniele Pianciola, tous trois présents à la séance pour débattre de ce mystère de Jean Rouch pour une fois non africaniste : L’énigme de Jean Rouch à Turin, chronique d’un film raté (2017)
À partir d’images réalisées, entre 1984 et 1986, au cours des leçons de cinéma de Rouch, des préparatifs et du tournage d’Enigma, puis d’interviews menées récemment avec les participants du film, cette chronique pleine d’humour témoigne d’une aventure rouchienne hors du commun.
Dans le cadre du Festival 2017 seront par ailleurs projetés plusieurs films de réalisateurs Italiens, en voici la liste !
Toujours dans les séances spéciales, le samedi 18 novembre à 14h30, Jean Rouch à Berlin. Le film de Rossellini « Allemagne année zéro » (1947) sera de nouveau à l’écran.
Berlin au lendemain de la guerre. Pour aider sa famille et son père malade, Edmund, le fils cadet, participe à de menus trafics. Un jour, il rencontre un ancien professeur, ex-nazi, qui lui rappelle les principes d’Hitler sur l’élimination des faibles et des inutiles. L’enfant empoisonne son père, horrifié par son geste et, désespéré, il se suicide.
En compétition internationale (Musée de l’Homme – 17, place du Trocadéro – 75016 Paris) :
Dimanche 12 novembre, 18h — Delta Park, de Karine de Villers (Belgique) et Mario Brenta (Italie, 2016)
Dans le delta du Pô, l’hôtel Delta Park, transformé en refuge, accueille les migrants en attente d’un permis de séjour qui ne viendra peut-être jamais.
Jeudi 16 novembre, 15h30 — Le porte del Paradiso, Guido Nicolas Zingari (Italie, 2016)
Éducation coranique dans la ville sainte de Touba, au Sénégal. Pour ces enfants et adolescents, chaque jour est un nouveau défi où la crainte de Dieu rencontre la loi des hommes.
Vendredi 17 novembre, 17h30 — Hidden Photos, de Davide Grotta (Italie, 2016)
Quarante ans après la tragédie khmère rouge, quelles images choisir pour représenter le Cambodge, son histoire, sa culture ?
De ces trois films, Delta Park est notamment très intéressant (et contrairement aux autres films en compétition, le film se déroule en Italie), très actuel et fera l’objet de discussions animées.
A LIRE, L’INTERVIEW ALTRITALIANI DE MARIO BRENTA ET KARINE DE VILLERS (en italien)
La rédaction d’Altritaliani
TOUT LE PROGRAMME DU FESTIVAL, SITE OFFICIEL:
http://comitedufilmethnographique.com/
https://www.facebook.com/festival.rouch/