Mercredi 16 novembre, ARIAFERMA (Festival de Venise 78 édition hors concours et deux prix aux David di Donatello 2021) de Leonardo di Costanzo, sort enfin en France. C’est un fascinant huis clos philosophique sur l’absurdité de la prison, lorsque prisonniers et gardiens en viennent à coopérer. Cette thématique de la fraternisation n’est pas traitée ici avec angélisme mais plutôt comme un humanisme qui s’affirme par nécessité. Après L’INTERVALLO et L’INTRUSA, le réalisateur Napolitain dirige deux vétérans, formidables acteurs, Toni Servillo et Silvio Orlando, dans un face à face poignant et maîtrisé. Ne manquez pas cet excellent film, une coproduction Italie, Suisse, 2021, 117 minutes.
Quelques invitations offertes par le distributeur sont à tenter de gagner.
Résumé :
Accrochée aux montagnes sardes, une prison vétuste est en voie de désaffectation, la plupart des détenus ont été évacués ainsi que leurs gardiens. Pour garder les détenus qui restent, il n’y a plus que Gaetano Gargiulo et ses hommes qui s’impatientent. Mais voilà que la directrice les prévient que leur séjour va se prolonger car on ne trouve pas d’endroit où transférer les derniers prisonniers. L’ambiance se tend. Les gardiens et les détenus sont face à face et certains esprits s’échauffent. Gargiulo (Toni Servillo) est confronté à Carmine Lagioia (Silvio Orlando), un ancien boss de la camorra et s’était toujours gardé de sympathiser avec les reclus, mais il en vient à assouplir son attitude, au grand dam de certains collègues plus stricts.
POUR EN SAVOIR +, lisez la critique Altritaliani en langue italienne, signée Nicola Guarino :
https://altritaliani.net/arriva-in-francia-ariaferma-di-leonardo-di-costanzo-con-toni-servillo-e-silvio-orlando/
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BANDE-ANNONCE :
Note d’intention du réalisateur:
« La prison de Mortana n’existe pas : c’est un lieu imaginaire, fictivement construit après avoir visité de nombreuses prisons. Dans la plupart d’entre elles, nous avons rencontré des personnes disposées à parler et à nous raconter leurs histoires. Nos entretiens se faisaient avec des agents pénitentiaires, des gardiens et des condamnés, parfois réunis ensemble. Dans ce cas-là, une atmosphère inattendue de convivialité s’installait et une compétition s’engageait pour savoir qui allait nous raconter la meilleure histoire. Il y avait rires, aussi. Puis, une fois les échanges passés, chacun reprenait son rôle. Les officiers en uniforme, les clés cliquetant dans leurs mains, ramenaient les prisonniers dans leurs cellules. Étrangers à l’univers pénitencier, ce retour brutal à la réalité nous désorientait. C’est justement ce sentiment de désorientation qui a motivé la réalisation de ce film : Ariaferma ne traite pas des conditions de vie dans les prisons italiennes. C’est plus probablement l’absurdité de la prison elle-même que questionne le film. »
(Leonardo Di Costanzo)