La Dolce Vita ? Elle commence pour Simonetta Greggio avec Marcello Mastroianni et s’achève au cours des années de plomb, dans le bain de sang des Brigades rouges.
Vendredi 19 novembre à 19h, LA LIBRERIA italienne, 89, rue du Fbg Poissonnière, Paris 9ème, vous invite à une rencontre qui s’annonce captivante: l’auteur de La Dolce Vita viendra présenter son nouveau roman. Cette soirée est organisée en lien et dans le cadre des Journées du Livre Européen.
Simonetta Greggio est italienne jusqu’à la moëlle mais elle a choisi d’écrire dans la langue de Molière et écrit dans un français très pur. Au cours de cette soirée, elle présentera son dernier-né : Dolce Vita (Ed. Stock), cité au Prix Interallié 2010. Autour de deux personnages emblématiques, un prince romain moribond et son confesseur rétif, un jésuite tourmenté, Simonetta Greggio nous plonge dans les vingt années « de tous les dangers » de l’histoire contemporaine italienne… Entremêlant les voix de protagonistes célèbres ou obscurs de ces années-là, elle nous livre un ouvrage ambitieux, terrifiant et pour tout dire absolument passionnant!
Présentation de l’éditeur:
1959. Le film de Federico Fellini, la Dolce vita, fait scandale en Italie, dans un pays pudibond tenu par l’Eglise ; il remporte la Palme d’or à Cannes en 1960. Son succès signe le début d’une ère pleine de promesses et de libertés qui rompt avec les années de pauvreté de l’après-guerre.
1969. Une bombe explose à Milan et fait seize morts. C’est un massacre, le premier d’une longue série, qui voit le pays durablement endeuillé par les actes de terrorisme.
2010. Le prince Malo se confie au prêtre Saverio. A quatre-vingts ans passés, il sait qu’il ne lui reste que peu de temps à vivre. Sa confession porte sur son existence dissolue, celle d’une aristocratie décadente, et les secrets hautement politiques qu’il a tus jusque-là. Il est l’un des derniers témoins des années les plus glamour et les plus sombres de l’Italie.
Pourquoi et comment ce pays que nous avons tant aimé a-t-il basculé dans le rouge et le noir ?
Livre d’investigation construit comme un scénario de film avec flash-back et plans séquences, Dolce vita est le roman de l’Italie entre 1959 et 1979. Affaires de moeurs, scandales financiers, Brigades rouges, enlèvement et meurtre d’Aldo Moro, mort du réalisateur et poète Pasolini, Cosa Nostra, Vatican…
Toutes les grandes affaires qui ont traversé ce pays durant vingt ans sont évoquées ici. Les événements éclairés, les liens occultes mis au jour. Dans la trame du récit se détache peu à peu un fil de sang tissé entre Vatican, Loge maçonnique déviée P2 et Mafia, tandis que se dessine l’ombre d’une autre puissance, l’Amérique, à laquelle l’Italie doit sa libération et un nouveau, plus discret, asservissement.
Dessinant le portrait fascinant d’un pays voisin infiniment romanesque, Dolce vita donne les clés de l’Italie d’aujourd’hui, celle d’un Berlusconi tragicomique. Racontée par le dernier Guépard, son histoire a la saveur douce-amère et le charme vénéneux d’une fin de règne qui n’en finit plus, car un pays qui ne fait pas les comptes avec son passé est un pays qui ne cesse de le payer.
Crédit photo © GIANMARCO CHIEREGATO
Dolce Vita 1959-1979 , de Simonetta Greggio (Stock, 408 pages, 21,50€).
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