Lucilla Galeazzi, chanteuse et conteuse de l’Italie populaire, revient le 17 février 2012 à Paris, au Kiron Espace, pour un concert exceptionnel. Impossible de résister à cette voix gorgée de soleil, à ce charisme qui conquiert tous les publics, à cette diseuse remarquable. Énergie puissante et finesse d’interprétation. Professionnalisme et sincérité. Spontanéité et savoir-faire. Humour et émotion…
Accompagnée par Davide Polizzotto (guitares), elle reprendra « Bella Ciao » et d’autres mélodies traditionnelles italiennes.
Le chant populaire italien contient en lui la mémoire de tout un peuple, ses passions, ses sentiments mais aussi ses luttes sociales, dans un pays où la pauvreté a longtemps touché une large part de la population.
« Ce BELLA CIAO rappelle à juste titre le combat des années 1950 pour une vie meilleure.
Cette chanson servit justement de titre à un spectacle mythique qui vit, en1964, Giovanna Marini et Giovanna Daffini, entonner le chantdes mondine (les émondeuses, ces femmes ployant sous le fardeau du travail dans les rizières de la Plaine de Pô) devant le public chic du Festival des Deux Mondes à Spoleto – un immense scandale et le début d’une bouleversante épopée musicale.
Lucilla Galeazzi rend un vibrant hommage à ses ainées, tout en proposant ses propres succès : La Tarantella dei Baraccati, les très célèbres Ah Vita Bella, Voglio una casa, Quelle Parole, ou l’émouvante berceuse Sogna fiore mio. S’accompagnant de sa guitare, elle sait aussi compter sur son complice Davide Polizzotto, guitariste virtuose. Rires, tendresse, histoires
immémoriales, ces deux musiciens nous transportent sous le soleil d’Italie.
Dessiner les contours de la musique italienne, c’est un peu comme tenter de définir les limites de la Méditerranée. Il est de coutume d’affirmer qu’en Italie, tout se fait en musique: on naît en musique, on aime en musique, on se hait en musique, bref tout se chante et l’on chante tout.
En 1959-60, ce sont les débuts du chant social italien, qui se tourna très vite vers les traditions musicales orales. Leur propension à intégrer les événements historiques et à les restituer à travers des chansons en font de véritables témoignages de l’évolution d’une société en plein développement. Les implications socio-politiques de telles musiques étaient évidentes, la préservation des identités culturelles régionales se confondant avec la résistance à une société industrielle conservatrice. »
Crédit photo : Philippe Matsas.
(Extrait du dossier de presse)
AU PROGRAMME NOTAMMENT
Ah Vita, bella, Quelle Parole, Sogna fiore mio, Per Sergio,
Tarantella dei Baraccati, Voglio una casa, Quante stelle nel cielo, Bella Ciao …
Pour se procurer le CD « Ancora Bella ciao » sorti en février 2011 :
Ancora Bella ciao / Lucilla Galeazzi, chant, guitare ; Davide Polizzotto et Stefano Scatozza, guitare.
Helikonia HKPH1001. — EAN 8015948302477
Disponible sur Ibs.it, Feltrinelli
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Note biographique :
LUCILLA Galeazzi est née à Terni, en Italie ; elle s’intéresse à la musique populaire de l’Ombrie au cours de ses études universitaires, et étudie le chant avec la soprano Michiko Harayama et avec la basse Gianni Socci. En 1977, elle intègre le Quatuor Vocal de Giovanna Marini, avec laquelle elle collabore jusqu’en 1994 pour de nombreux spectacles et disques. Parallèlement, elle mène une carrière de soliste dans des salles prestigieuses.
Dès 1982, le spectacle Un Sogno così d’Osvaldo Calò et Tomas Gubitsch, consacré au chansons italiennes des années 60, la révèle au public français. En 1987, elle fonde son propre groupe, Il Trillo , avec Ambrogio Sparagna et Carlo Rizzo, groupe avec lequel elle donne des concerts dans tous les festivals européens.
En 1990, Lucilla Galeazzi compte parmi les vainqueurs du fameux Festival de Recanati avec la chanson Il canto magico delle sirene. 1994 marque la naissance du projet CUORE DI TERRA, avec Massimo Nardi, Carlo Mariani, Nicola Raffone, Antonio Ramous, Salvatore Zambataro et Massimo Carrano. C’est avec ce projet qu’elle commence à se présenter
avec des chansons de sa propre composition.
Nombreuses sont également ses rencontres avec la musique contemporaine et le jazz. En France, on la connaît notamment pour sa collaboration avec l’Ensemble Arpeggiata, dirigé par Christina Pluhar, dont sont issus deux disques mythiques, La Tarantella et All’Improvviso.
Lucilla Galeazzi est l’auteur d’une discographie importante, au sein de laquelle on peut citer Cuore di Terra, Lunario, L’Albero del canto, Il Trillo, Castel del Monte (avec Michel Godard),
Stagioni, et Trillo rouge. La prestigieuse Académie Charles Cros en France lui attribue en 2004 une distinction remarquée pour Stagioni et en 2005 un Coup de Cœur pour l’ensemble de sa carrière.