Statues de Palerme, par Sophie Codaccioni

La photographe française Sophie Codaccioni nous accompagne dans un voyage extraordinaire au coeur de Palerme. Capable de saisir les restes d’une antique splendeur baroque même là où la ville est souvent ingrate et dégradée, Sophie Codaccioni nous propose un parallèle idéal, intéressant et souvent surprenant, entre les visages expressifs de la sculpture du grand Giacomo Serpotta et ceux du peuple palermitain. Voir portfolio.
(Articolo bilingue francese e italiano con portfolio).

“En février, au cours d’un séjour à Palerme, ces sculptures m’ont frappée par leur regard. Souvent sévère, parfois très tendre, toujours plein de délicatesse. Elles représentent, selon ma vision de la vie, la diversité des aspects qu’offre Palerme: une ville pleine de tristesse (dans les quartiers pauvres tels que Vucciria, la Kalsa), de joie (dans les marchés hauts en couleurs tels que Capo, Ballaro’), d’espoir (dans les nombreuses églises tels que Maria Assunta, Saint Cataldo, l’église de Jésus, Saint François d’Assise, l’église de l’Assunta où, peut-être, on prie pour un futur meilleur). Ces sculptures, aux mille expressions, sont un pendant de ce que je cherche en photographiant des portraits de vie.

Statue en stuc de Giacomo Serpotta, Eglise San Francesco d'Assisi

Il y a deux photographes qui, pour moi, sont deux modèles de vie: Lee Miller, une journaliste, une reporter, une femme très belle qui a osé partir photographier la guerre et Martin Parr, un anglais génial pour son humour. Les deux résument ce que j’aime le plus: aller vers les autres, les connaître, observer, sourire. Au départ, je photographiais des natures mortes puis je suis passée aux portraits noir et blanc. Maintenant, quand j’en ai l’opportunité, j’aime beaucoup photographier des scènes de vie quotidienne (la rue, la plage…).

Payram, mon dernier professeur, est un photographe à l’intelligence du cœur qui m’a aidée à cultiver ma sensibilité photographique.”

(Article publié en 2013 et reproposé à votre attention en cette période estivale)


Statue di Palermo, di Sophie Codaccioni

La fotografa francese Sophie Codaccioni ci accompagna in un viaggio straordinario nel cuore di Palermo. Capace di cogliere i resti di un antico splendore barocco anche là dove la città è spesso ingrata, Codaccioni ci propone un ideale parallelo, interessante e spesso sorprendente, tra i volti espressivi della scultura di Giacomo Serpotta e quelli del popolo palermitano.

“Durante un soggiorno a Palermo nel febbraio 2012, queste statue mi hanno colpita per il loro sguardo. Spesso severo, di tanto in tanto molto tenero, sempre pieno di delicatezza. Rappresentano, secondo la mia visione della città, la diversità degli aspetti che offre Palermo: una città piena di tristezza (nei quartieri poveri come la Vucciria, la Kalsa), di allegria (nei mercati tutti colorati comme Capo, Ballaro’), di speranza (nelle tante chiese come Maria Assunta, San Cataldo, Chiesa del Gesù, San Francesco d’Assisi, Chiesa dell’Assunta, dove forse si prega per un futuro migliore). Queste statue, dalle tante espressioni, sono un pendant di quello che cerco fotografando, ritratti di vita.

Palermehome_-_2012.jpg

Ci sono due fotografi che per me sono due modelli di vita: Lee Miller, una giornalista, una reporter, una bellissima donna che ha osato andare a fotografare la guerra, e Martin Parr, un Inglese geniale per il suo umorismo. Tutti e due combinano quello che mi piace: andare verso gli altri, conoscerli, osservare, sorridere. All’inizio fotografavo nature morte, poi sono passata ai ritratti in bianco nero e adesso, quando ne ho l’opportunità, amo moltissimo fotografare scene della vita quotidiana (la strada, le spiaggie…).
Payram, mio ultimo professore, è un fotografo con l’intelligenza del cuore che mi ha aiutata a coltivare la mia sensibilita fotografica.”

Articolo pubblicato nel 2013 che riproponiamo alla vostra attenzione.

PORTFOLIO

Article précédent« Horror » di Dario Argento e il piacere di avere paura.
Article suivantMarchionne e la lezione di Detroit

3 Commentaires

  1. Statues de Palerme, par Sophie Codaccioni
    Post du 20 juin 2013 à 23h19min

    Réponse de Sophie Codaccioni à Abdallah

    Bonjour, effectivement ces statues d’enfants ont retenu toute mon attention, les uns si tristes, l’autre insouciant et gai ; une telle antinomie déjà dans le monde de l’enfance! Vous parlez de celle d’un forgeron, elle ne me dit rien, j’ai du la manquer, malheureusement ; l’avez-vous photographiée ? Si oui, pourriez-vous peut-être l’envoyer à la rédaction ? Cordialement.Sophie C.

  2. Statues de Palerme, par Sophie Codaccioni

    Post du 20 juin 2013 à 13h37min

    Bonjour. J’ai été surpris de constater que vous aviez photographié les petites statues dans le square central de la ville de Palerme. Les enfants dormant dehors et le petit à la faucille. Vous avez certainement involontairement oublié d’ajouter celle du forgeron. J’ai eu la chance de photographier ces statues le 29 Mai 2013, mais j’arrive pas  » à lire » ni à interpreter. Pouvez vous m’aider ; merci à vous. Vous faites un excellent travail. Bon courage.

    ABDALLAH

  3. Statues de Palerme, par Sophie Codaccioni
    Sono tornata dalla Sicilia pochi giorni fa. Durante il mio breve soggiorno ho scoperto Serpotta e le sue opere. Un ottimo ricordo che mi aiuta a cancellare certe altre delusioni.
    Peccato lei non abbia identificato/localizzato tutte le sue fotografie, sarebbe stato interessante. Comunque ne ho riconosciuto alcune e le foto sono belle.
    Complimenti e grazie per la testimonianza.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

La modération des commentaires est activée. Votre commentaire peut prendre un certain temps avant d’apparaître.